Fin décembre 2017, L’Épître a publié son quatrième recueil de littérature brève. Courtes nouvelles et poèmes constituent la charpente de ce nouveau volume qui met à l’honneur la courte littérature et qui contribuent à embrasser le paysage littéraire suisse romand dans toute sa diversité.
LES AUTEURS
Fabio Mottolini
Vincent Annen
Charly Rodrigues
Jean-François Haas
Ikran Isse Raghe
Olivier Pitteloud
Stéphane Berney
Catherine Charpié
Nicolas Violi
Quentin Perissinotto
Stefano Christen
Mon avis
Je remercie tout d’abord les éditions PLF pour l’envoi de ce livre et plus particulièrement Quentin Perissinotto qui m’a donné envie d’en savoir un peu plus sur le contenu. Je vous avoue qu’à la base je ne savais pas trop à quoi m’attendre en commençant ma lecture, d’autant plus que c’est ma première expérience en matière de littérature suisse mais, au final, j’ai plutôt bien aimé malgré quelques récits déconcertants.
Qu’est ce que l’Épître IV me direz-vous? C’est tout simplement un recueil de nouvelles et de poèmes écrits par 11 auteurs suisses, qui nous invitent à travers leurs textes à découvrir la Suisse romande. Il me serait difficile de résumer chaque histoire ou poème pour la simple et bonne raison que je ne saurai le faire. En effet, on se rend vite compte qu’il n’y a pas de fil conducteur entre les différents récits. Ainsi, en l’absence d’un contexte spatio-temporel ou même d’une trame scénaristique codifiée, je me suis sentie par moments un peu perdue voire désorientée.
Je vous avoue qu’il m’est plus facile de me plonger dans une histoire si je sais où je vais et que je eux m’identifier au personnage, si bien que lorsque je suis face à un narrateur sans nom ni visage, je perds mes repères. Toutefois, et pour une raison que je ne m’explique pas, je me suis laissée emporter par le flot d’émotions qui se dégagent de ce livre, sans doute en raison de la mélancolie qui semble planer sur les différents texte et nous attire indéniablement.
J’ai tout de même remarqué au cours de ma lecture que deux thèmes prédominaient, à savoir l’amour et l’enfance. Un sentiment de nostalgie enveloppe chaque texte que ce soit au souvenir d’un amour perdu, d’un corps qu’on étreint, d’un ami imaginaire ou encore de l’insouciance d’un voyage familial.
Pour ce qui est de la plume des auteurs, autant pour certains j’ai été séduite par leur narration, autant pour d’autres je n’ai pas trop accroché, n’ayant pas réussi à saisir toute la subtilité de leur style. Il n’empêche que je salue la capacité de chacun d’eux à véhiculer tant de sentiments et d’intensité en si peu de pages.
En bref, malgré un avis quelque peu mitigé, je ne peux que mettre l’accent sur l’originalité de ce recueil avec ses textes à la fois singuliers et marquants. Si vous n’avez pas peur du dépaysement, l’Épître est fait pour vous !
PS : Si vous habitez en Suisse, vous pourrez retrouver ce livre en librairie, ou sur le site également. Pour les Français et autres, il est commandable et ligne et surtout livré sans frais de port !