Marcus Malte
Zulma
2007
341 pages en poche
De Marcus Malte, j’avais adoré Le garçon et ne voulais pas en rester là avec cet auteur.
Avec ce roman, j’ai vécu une expérience de lecture inhabituelle et envoûtante.
J’ai eu l’impression d’entrer dans un labyrinthe diabolique dont je ne voyais pas l’issue, et ce, d’autant plus que je ne voyais pas non plus les chemins empruntés. A tâtons, j’ai erré pendant une centaine de pages, et j’ai aimé cette errance, j’ai aimé essayer de placer les pièces du puzzle, les déplacer, les retourner, les essayer ailleurs. J’ai aimé être totalement manipulée par l’auteur. J’ai ressenti, assez rapidement, une espèce de fascination pour ce roman qui m’entrouvrait des portes sur lesquelles je me heurtais.
J’ai cherché le narrateur, j’ai émis des hypothèses qui n’étaient pas les bonnes, j’ai avancé dans ma lecture sans saisir où j’allais, j’ai fait de multiples retours en arrière. Quelle aventure prodigieuse !
J’ai joué à démêler les écheveaux des histoires, réelles ou fictives. La construction hallucinante de ce roman est à l’image des personnages, alambiquée, tortueuse et admirable. Je ne peux en dire davantage, et je m’aperçois, que je n’ai même pas évoqué l’histoire mais pour en dire quoi, d’ailleurs ? Des fausses banalités ? Allez deux mots, tout de même, pour les curieux : un flic déchu reçoit un manuscrit anonyme qui a pour titre : Garden of love.
Une lecture qui se mérite et qui laisse… sans voix.