Tintin en Amérique • Hergé

Tintin Amérique Hergé

Tintin en Amérique • Hergé

Éditions Casterman, 1987 (62 pages)

Ma note : 13/20

Pour cette troisième aventure de notre célèbre reporter belge, cap sur Chicago et les Grandes Plaines ! Si j’ai préféré cet opus à Tintin au pays des Soviets, je le trouve cependant moins réussi que le tome précédent (Tintin au Congo). Les rebondissements ne manquent ici pourtant pas, et les dessins d’Hergé sont tous très beaux et colorés. À noter que l’édition originale date des années 1930. La version colorisée de cet album a été publiée pour la première fois en 1946.

Tintin l’avait annoncé lorsqu’il était encore en Afrique : il avait d’ores et déjà prévu de se rendre en Amérique, et ce dans le but de combattre Al Capone (alors haute figure du grand banditisme aux États-Unis, à l’époque de la Prohibition). En plus de nous faire revivre les clichés du mythe américain, Hergé aborde une thématique forte : les conditions de vie des Amérindiens, alors obligés de vivre dans des réserves. Je regrette un peu que l’intrigue ne tienne pas toutes ses promesses. Si le lecteur s’attend sans doute à une confrontation entre Tintin et « Scarface », ce dernier n’apparaît malheureusement que dans quelques pages. Notre héros se retrouve ainsi surtout à devoir déjouer les pièges des nombreux sbires du roi de la pègre d’alors.

Le script se fait plutôt léger, de même que les rebondissements qui s’enchaînent sans que l’on puisse trop reprendre notre souffle. Et pourtant, comment ne pas sourire face à Tintin parvenant à s’échapper d’une voiture en sciant la portière ? J’ai également adoré retrouver Milou, toujours fidèle au poste pour ce qui est de protéger son maître (même si c’est en faisant tomber un vase sur la tête d’un bandit). La naïveté de certains rebondissements est donc là oui, pour autant je trouve que c’est aussi ce qui participe au charme de la série. D’autant plus que ces premiers albums, malgré leurs défauts, sont dépaysants à souhait (les cactus, ou encore Tintin habillé en cow-boy). Notre journaliste belge se plaît même ici à parler anglais : « Je suis à la poursuite d’un dangereux outlaw » !

Si Tintin en Amérique n’est pour moi clairement pas mon Tintin préféré, j’ai donc tout de même plutôt passé un bon moment. Je suis toujours aussi fan de la simplicité des dessins d’Hergé. Et j’aurai souri à de nombreuses reprises grâce à quelques petites touches d’humour. J’ai hâte de retrouver Dupond et Dupont, ou encore le personnage de la Castafiore. Mais côté personnages récurrents, ce tome-ci nous réserve déjà une surprise : lors d’un banquet, Tintin se retrouve ainsi assis à côté d’un certain… Rastapopoulos !

C02 57 D1