Hâte-toi de vivre!Laure Rollier.Editions Mazarine.250 pages.En librairie depuis le 21 février 2018.
Pour conclure:Un roman qui a su me toucher par moment, car il met en lumière les difficultés que l'on peut avoir à trouver sa place et à savoir qui on est, et qui montre également l’importance des relations familiales et amicales pour s'épanouir et grandir. Cependant le rôle du fantôme de la grand-mère volcanique aurait pu être davantage approfondi à mon sens pour apporter encore plus de poids et d'émotions à l'histoire de Léona.
Ma note: 14/20.
Résumé:
« Après un accident de voiture, Léo, professeure de philosophie dans un lycée du Sud-Ouest se réveille face au fantôme de sa grand-mère, mamie au caractère bien trempé et à la répartie cinglante. Contre toute attente, la jeune femme devra composer avec cette présence qui ne la quittera plus d’une semelle et va bouleverser sa vie irrémédiablement. » Une histoire pour se reconstruire, qui fait du bien, mêlant amour, amitié et secrets de famille.Mon avis:Je reste toujours sur la réserve lorsque l'on m'envoie un roman que je n'ai pas forcément demandé parce que j'ai toujours peur d'être déçue. Hâte-toi de vivre! est le premier roman de Laure Rollier qui a remporté le concours du Mazarine Book day qui lui a permis de se faire publier. Je lis très rarement des livres ayant reçu une distinction littéraire et j'ai été curieuse de me faire ma propre opinion à ce sujet, mais aussi parce que le résumé laissait présager une jolie leçon de vie. Je remercie donc la maison d'édition pour l'envoi de ce titre.J'avais entendu et lu différents avis à propos de ce roman, soit les personnes qui l'ont lu ont beaucoup aimé, soit au contraire elles l'ont détesté en raison du manque d'intérêt de l'histoire ou encore de la vulgarité des personnages. Pour ma part je me situe entre les deux, je n'ai pas adoré dans le sens où c'est un livre qui va me marquer longtemps, mais je ne l'ai pas détesté non plus. Il y a des éléments qui m'ont plu, et d'autres qui à mon sens auraient pu être amélioré, ce qui en soi est tout à fait normal étant donné qu'il s'agit d'un premier roman.Tout d'abord l'intrigue en elle-même est intéressante et surtout originale. Léona, 32 ans, est professeur de philosophie et vient d'avoir un grave accident de voiture. Elle se retrouve depuis sa sortie du coma à avoir des visions et des discussions avec sa grand-mère Lina décédée plusieurs années plus-tôt. En temps normal je ne suis pas trop phénomènes paranormaux dans les romans contemporains, mais dans ce cas précis cela ne m'a pas du tout dérangé, car j'ai trouvé que les apparitions de sa mamie apportaient une touche de douceur, de mélancolie, voir même de joie malgré la situation difficile de Léona. Après tout qui ne rêverait pas de retrouver un proche disparu et de pouvoir lui parler comme si il était encore avec nous ? De pouvoir lui poser les questions et lui dire les choses que l'on a jamais eu l'occasion de lui exprimer ? Et surtout d'avoir dans le cas de la jeune femme de précieux conseils sur sa vie ?Parce que oui mamie Lina n'a pas sa langue dans sa poche, c'est le genre de vieille dame franche, brute de décoffrage, un peu sans gêne par moment, assez jeune dans sa tête malgré qu'elle ne soit pas du tout à la page en ce qui concerne le monde d'aujourd'hui et la façon de vivre de sa petite fille, qui à 32 ans continue à vivre comme une éternelle adolescente. C'est un personnage que j'ai beaucoup aimé car ses remarques acerbes m'ont souvent fait rire, et surtout parce qu'elle pousse mine de rien Léona à se poser les bonnes questions et à avoir un regard différent sur la façon dont elle mène sa vie. Il est vrai que cette une jeune femme qui se comporte parfois comme une gamine, et qui n'est pas toujours très responsable, on a d'ailleurs l'impression qu'elle a le même âge que ses élèves de terminal. Elle n'a pas vraiment d'attaches, ni de relation amoureuse sérieuse, pas de réel chez elle non plus puisqu'elle partage une colocation avec sa meilleure amie Louise. Son quotidien est un peu une cacophonie qui m'a d'ailleurs fait penser à L'auberge espagnole de Cédric Klapisch. C'est pourquoi malheureusement Léona m'a un peu laissé indifférente car étant très différente de moi j'ai eu des difficultés à m'identifier à elle et à m'y attacher.L'arrivée de Lina est ainsi plutôt une chance pour elle, car cette grand-mère pas comme les autres va l'a faire évoluer, grandir, va la pousser à affronter ses peurs, et son manque de confiance en elle aussi. Elle va la pousser à s'ouvrir aux autres, à sa famille et surtout à son père et à sa sœur qui gardent en eux un lourd secret. Je trouve que cependant le rôle que joue Lina dans la prise de conscience de Léona est minime et pas toujours clairement visible. On a parfois l'impression que sa présence n'est pas forcément nécessaire, elle est là mais finalement elle n'apporte pas vraiment grand-chose à l'histoire. Je trouve donc que Laure Rollier aurait pu davantage sans doute créer de substance à ce personnage qui en manque parfois.Cependant malgré toutes ces petites imperfections, je trouve que le message délivré par l'auteure est touchant. Elle nous rappelle qu'il faut profiter de la vie, de chaque instants, car on ne sait jamais ce que l'avenir nous réserve. Qu'il faut s'ouvrir aux autres, essayer de les comprendre, oser dire les choses même celles qui fâchent ou qui sont difficiles à entendre, qu'il faut parfois accepter d'avoir mal pour le bien-être des siens et pour pouvoir avancer. Un roman simple, sans prétention, qui se lit très vite, dans lequel on ne sait pas toujours où l'auteure veut nous emmener, mais qui fait malgré tout du bien.Pour conclure:Un roman qui a su me toucher par moment, car il met en lumière les difficultés que l'on peut avoir à trouver sa place et à savoir qui on est, et qui montre également l’importance des relations familiales et amicales pour s'épanouir et grandir. Cependant le rôle du fantôme de la grand-mère volcanique aurait pu être davantage approfondi à mon sens pour apporter encore plus de poids et d'émotions à l'histoire de Léona.
Ma note: 14/20.