L’appel de Portobello road • Jérôme Attal

L’appel Portobello road Jérôme Attal

L’appel de Portobello road • Jérôme Attal

Éditions Robert Laffont, 2017 (159 pages)

Ma note : 11/20

Quatrième de couverture …

En pleine nuit, Ethan reçoit un appel téléphonique étrange. Au bout du fil, il reconnaît la voix de ses parents disparus depuis deux ans. Après avoir pris de ses nouvelles, sa mère raccroche sur ses mots : « Dis à ta sœur qu’on pense à elle tous les jours. » Le problème, c’est qu’Ethan est fils unique. C’est le début d’une folle aventure…
Un secret de famille tombé du ciel. Un compositeur de chansons. Des nuits parisiennes et le vacarme de la solitude. Une décision à prendre. Une fille au bout de la route. Deux pom-pom girls originaires de Tchéquie. Une fête monstre sur la route de Mons. Une tarte au riz partagée avec le fantôme d’une star du rock. De la porcelaine anglaise. Comme est la vie. Fragile et robuste à la fois. Et une ode à l’amour au tournant de chaque page.

La première phrase

« Au départ, c’est un conte japonais. »

Mon avis …

Derrière cette couverture intrigante à souhait, il me tardait de découvrir l’intrigue imaginée par Jérôme Attal, auteur jusqu’ici inconnu pour ma part. Une bonne dose de fantaisie. De nombreuses références culturelles. Une quête familiale, mais surtout une quête de soi. Les ingrédients réunis dans ce roman auraient pu me séduire. Malheureusement, il y a eu un hic : je n’ai absolument pas réussi à m’attacher au personnage d’Ethan, tout comme je n’ai pas accroché à l’univers un peu trop fantasque à mon goût de cette aventure. Ceci n’enlève rien à la qualité d’écriture de l’auteur. Disons que j’attendais peut-être autre chose de ce livre, après avoir lu la quatrième de couverture. La rencontre ne s’est pas faite, même si j’ai apprécié la dimension réflexive de ce roman.

Ethan Collas est un auteur-compositeur parisien qui attend désespérément de percer dans son milieu. Une nuit, son téléphone vintage à cadran décoratif des années 70, déniché dans une boutique londonienne de Portobello Road, se met à sonner. Curieux, car il n’est nullement branché ! Au bout du fil, notre héros entend ses parents. Commence alors un long voyage pour partir à la recherche de ses origines. Cauchemar ou réalité ? Au lecteur de se faire sa propre opinion.

Une chose est sûre : Jérôme Attal ne doit certainement pas manquer de créativité ni d’humour. Rencontres farfelues. Dialogues de sourds. Le moral du pauvre Ethan est parfois mis à rude épreuve. J’ai quelque peu été déboussolée par l’univers fantasque de ce roman. J’ai parfois même pensé à Alice au pays des merveilles, tant la réalité (ou le rêve ?) côtoie le non sens. Les thématiques abordées sont pour le moins intéressantes : la quête de soi, l’importance de la famille ou encore la vie après la disparition de nos proches. Pour autant, j’ai eu énormément de mal à entrer dans ce roman. Face aux questionnements du héros, et à l’intrigue quelque peu farfelue proposée par l’auteur, je m’étais imaginée deux ou trois hypothèses. À tort, puisque celles-ci ne sont nullement soulevées par le final. Jérôme Attal nous livre une intrigue déroutante, ou tout peut être sujet à interprétation. Je me suis malheureusement un peu perdue, et je ne suis par certaine d’avoir pu saisir tout ce que l’auteur souhaitait nous transmettre avec son roman. Ce qui est ô combien frustrant !

En bref, ma rencontre avec ce livre est loin d’être une réussite totale me concernant. Jérôme Attal signe ici un roman étrange, qui ne plaira sans doute pas à tout le monde. Un mélange de contemporain, de conte japonais du XVe siècle, de situations décalées, de questionnements sur la vie : il y a de quoi s’y perdre. Pour autant, L’appel de Portobello road amène des thématiques fort intéressantes et ne peut que faire réfléchir. J’essayerai sans doute de découvrir un autre roman de l’auteur. Peut-être Les jonquilles de Green Park ?

Extraits …

« On se sent toujours stupide à décevoir les espoirs que les autres placent en nous, même si on les connaît depuis trois minutes et qu’on ne les reverra probablement pas de toute notre existence. »

« Dans une bonne lecture, vous êtes invité à l’anniversaire de l’instant ! »

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