INTERVIEW – Sorj Chalandon: « Etre adapté en BD est aussi prestigieux que d’être adapté au théâtre »

INTERVIEW – Sorj Chalandon: « Etre adapté en BD est aussi prestigieux que d’être adapté au théâtre »

Quelques semaines après l’excellent « Mon traître » de Pierre Alary, une autre adaptation BD d’un roman de Sorj Chalandon vient de sortir en librairie. Cette fois, c’est Sébastien Gnaedig qui a eu un vrai coup de coeur pour les mots puissants du romancier français. ll signe une adaptation particulièrement réussie de « Profession du père », toute en sobriété, subtilité et pudeur. Avec « Profession du père », Sébastien Gnaedig, qui est aussi directeur éditorial de Futuropolis, réussit l’exploit de mettre en images l’émotion intense et les non-dits de la relation compliquée et douloureuse entre Sorj Chalandon et son père. L’auteur de BD et le romancier étaient de passage à Bruxelles il y a quelques jours. Ils en ont profité pour parler avec sincérité et passion de ce roman graphique très fort.

Comment est né ce projet?

Sébastien Gnaedig: C’est un projet qui vient de moi. J’ai lu le roman « Profession du père » et j’ai éprouvé une sorte de sidération tout au long de la lecture. J’ai véritablement été happé, je ne peux pas le dire autrement. Tout de suite, j’ai eu l’envie de l’adapter parce que j’ai immédiatement vu ce que je pouvais en faire. Deux jours après avoir terminé la lecture du livre, j’ai commencé à travailler sur une adaptation, mais sans en parler à personne.

Comment expliquer cet enthousiasme? Qu’est-ce qui vous a convaincu?

Sébastien Gnaedig: En réalité, l’idée d’adapter un roman me titillait depuis un bon moment, mais je ne trouvais pas le bon roman pour le faire, alors que je suis pourtant un grand lecteur. Quand j’ai lu « Profession du père », je me suis dit immédiatement « c’est pour moi, pas question de le laisser à quelqu’un d’autre! » (rires) En adaptant ce roman en BD, mon objectif était surtout de parvenir à montrer ce qui m’a tellement touché dans ce récit, à savoir la manière dont un enfant parvient à se sortir d’une vie sous la domination d’un père violent, imprévisible et mythomane. J’espère qu’avec le dessin, en montrant simplement les scènes, les lecteurs pourront se projeter dans cette vie-là, même ceux qui ont eu une enfance heureuse, comme c’est mon cas.

Sorj Chalandon: Je pense qu’il est important de souligner que ce que Sébastien garde de mon texte, ce sont les dialogues. Toute la narration, tout ce qui se passe dans la tête du petit Emile, s’efface au profit du dessin et des dialogues.

Sébastien Gnaedig: C’est vrai. Tous les dialogues de la BD, tout ce qui est dans les bulles, ce sont des mots de Sorj Chalandon. Ce qui me plaisait, c’était précisément son écriture et son style. En aucun cas, il s’agissait de les virer.

C’est amusant de vous entendre dire ça, parce que Pierre Alary dit exactement la même chose à propos de « Mon traître ». Lui aussi a utilisé les mots exacts de Sorj Chalandon.

Sébastien Gnaedig: Oui, c’est vrai, il pense la même chose que moi à ce sujet. La différence entre nos deux approches, c’est que Pierre a gardé aussi certains narratifs en plus des dialogues. Mais c’est parce qu’il s’agit d’un autre type de récit.

Sorj Chalandon: Je ne suis pas moi-même un adaptateur, mais je me dis que si tu aimes un roman, c’est en général parce que tu aimes la musique des mots. Ca me paraît donc logique de les garder.

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Vous avez donc commencé à travailler sur l’adaptation de « Profession du père » tout de suite après l’avoir lu. Et ensuite, comment ça s’est passé?

Sébastien Gnaedig: Comme vous le savez, mon métier principal est d’être éditeur. Je consacre donc l’essentiel de mes journées à cette activité. Cela signifie qu’il me reste peu de temps pour dessiner. Autrement dit, je savais que j’en aurais pour des années à adapter ce roman, qui est tout de même assez volumineux. Malgré tout, j’ai commencé à travailler sur le story-board et sur le découpage graphique début 2016, peu de temps donc après la sortie du roman. J’avançais bien et au bout d’un mois et demi, j’en étais à peu près à un tiers du livre quand, lors d’une réunion éditoriale chez Futuropolis, un autre éditeur qui s’appelle Claude Gendrot me dit qu’il a eu un contact avec les éditions Grasset. Il me précise qu’un de leurs auteurs veut faire quelque chose avec nous et que cet auteur, c’est Sorj Chalandon. Du coup, j’ai bien été obligé de lui dire que j’étais moi-même en train de travailler sur l’adaptation de « Profession du père », ce que Claude ignorait totalement. Pour être honnête, tout le monde autour de la table a été très surpris.

C’est à ce moment-là que vous vous êtes donc rencontrés pour la première fois?

Sébastien Gnaedig: Non, pas encore. Trois semaines après, Claude Gendrot avait un rendez-vous avec Sorj Chalandon, mais je ne pouvais pas y aller. Par contre, je me suis dit que si Claude voulait présenter un dossier solide à Sorj, il fallait au moins que je poursuive mon adaptation jusqu’à la moitié du roman. Plus précisément jusqu’à la scène clé où le père dit au fils qu’il va l’aider à tuer De Gaulle. Pendant les trois semaines qui ont suivi, j’ai donc travaillé d’arrache-pied pour préparer un dossier complet qui tenait la route, avec des croquis des différents personnages et un story-board bien découpé et lisible de 80 pages.

Sorj Chalandon: De mon côté, j’avais contacté Futuropolis non pas spécialement pour « Profession du père » mais parce que je voulais lancer un projet BD. Mon roman « Le quatrième mur » était en cours d’adaptation chez un autre éditeur à ce moment-là, mais il y avait eu un malentendu. J’avais signalé à l’éditeur que je ne souhaitais pas intervenir dans le travail d’adaptation afin de laisser toute la liberté nécessaire à l’auteur, mais lui a compris que je ne souhaitais pas être dérangé. Or, ne pas intervenir et ne pas être dérangé, ce n’est pas tout à fait la même chose! Je veux qu’on me dérange pour me demander: Lyon, c’est comment? Beyrouth, c’est comment? Belfast, c’est comment?

Pourquoi vouliez-vous une version BD de vos livres?

Sorj Chalandon: Parce que j’aime bien la BD. J’aime l’idée qu’on puisse voir les mots et qu’ils se transforment en personnages. C’est aussi quelque chose qui me soulage. Le papa dans la version BD de « Profession du père », c’est en même temps totalement le mien, à cause de tout ce qu’il fait et tout ce qu’il est, et en même temps, c’est aussi le papa d’Emile tel qu’il est vu par Sébastien. Du coup, quand je le lis, je ne me dis pas « pauvre Sorj » mais je me dis « pauvre Emile ». Je trouve ça formidable.

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Et donc, comment s’est passée cette fameuse rencontre chez Grasset?

Sorj Chalandon: C’est moi qui avais demandé à rencontrer les gens de Futuropolis, parce que j’avais été séduit par « Coupures irlandaises », une très belle BD de Kris qui se déroule dans le Belfast des années 80. C’est l’histoire de deux gamins français qui sont envoyés en séjour linguistique, l’un chez les loyalistes protestants et l’autre chez les républicains. Forcément, c’est un livre qui m’a touché parce que j’y ai retrouvé tout ce que je connaissais. J’ai compris que chez Futuropolis, il y avait moyen de faire des choses qui sortent des sentiers battus. Je les rencontre donc chez Grasset, mais à l’époque je ne connaissais ni Claude Gendrot ni Sébastien. Quand j’ai découvert que c’était « Profession du père » qu’ils voulaient adapter et qu’ils avaient déjà beaucoup travaillé dessus, j’ai presque eu envie de pleurer. J’ai ouvert ce dossier et j’étais sur le cul. Je me suis vraiment demandé qui était la personne qui avait travaillé là-dessus, tout seul dans son coin.

Il y a une coïncidence incroyable dans cette rencontre…

Sorj Chalandon: Oui, c’est incroyable, on peut presque dire qu’il y avait là une vraie volonté. Tout de suite, j’ai aimé ce que j’ai vu. Le trait ne me faisait pas peur.

Au niveau du trait, c’est pourtant très différent de ce que fait Pierre Alary dans « Mon traître », par exemple. 

Sébastien Gnaedig: Ah oui effectivement, je ne pense pas que je pourrais dessiner comme lui, même si je le voulais! (rires)

Sorj Chalandon: En réalité, je ne pense pas qu’Alary aurait pu faire « Profession du père ».

Sébastien Gnaedig: Et moi, je ne pense pas que j’aurais pu faire « Mon traître ».

Sorj Chalandon: Ce qui me plaît dans le graphisme de Sébastien, c’est son élégance. Il a une sorte de pudeur qui fait que même si le récit est très dur, on l’accepte. Ce sont presque des dessins d’enfance. Avec ce graphisme-là, même la ceinture brandie par le père d’Emile est acceptable. D’accord, l’histoire est très dure, mais c’est une bande dessinée que je peux donner à ma fille de 14 ans, parce que je pense qu’elle peut la lire.

Sébastien Gnaedig a donc travaillé longtemps sur ce projet dans son coin. Finalement, quand est-ce que vous vous êtes rencontrés pour de bon?

Sébastien Gnaedig: Très tardivement, même si dès le lendemain de la rencontre avec Claude Gendrot, Sorj m’a envoyé un texto pour me dire qu’il était d’accord avec le projet.

Sorj Chalandon: Le soir même, j’ai lu son dossier et j’ai dit oui sans mettre aucune condition. Je voulais vraiment que l’adaptation BD de « Profession du père », ce soit ça!

Après cela, vous n’êtes donc plus intervenu dans le travail de Sébastien?

Sébastien Gnaedig: La seule chose sur laquelle Sorj est intervenu, c’est sur la fin. Dans l’épilogue initial que j’avais proposé, l’album se terminait sur une autre image. Il m’a suggéré d’intervertir deux cases dans la dernière page et effectivement, ça donne bien mieux comme ça.

Sorj Chalandon: Mais c’est tout. Pour le reste, je me suis laissé promener dans son travail. Les seules choses sur lesquelles j’interviens lorsqu’un auteur de BD adapte un de mes romans, ce sont les petits détails qui donnent un truc en plus. Dans « Mon traître », par exemple, Pierre Alary avait dessiné un chauffeur de taxi avec un trèfle à quatre feuilles. Or, le trèfle à quatre feuilles n’existe pas en Irlande. Là-bas on le représente toujours avec trois feuilles, parce que c’est avec le trèfle à trois feuilles que Saint-Patrick explique la Sainte Trinité. Je lui ai donc demandé de changer son dessin. Je lui ai également expliqué la manière très caractéristique de donner une cigarette à Belfast. Si tu fais attention à ce genre de détails, tu rends la BD exportable. Tu fais en sorte que la personne qui va lire ton livre dans un pub à Belfast ne va pas rigoler. Au contraire, elle va trouver ça crédible.

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« Profession du père » se déroule à Lyon. Là aussi, vous avez fait attention à ce genre de petits détails?

Sorj Chalandon: Je ne suis intervenu que pour une chose. J’ai précisé à Sébastien que Saint-Irénée était un homme parce qu’à la base, il avait écrit Sainte-Irénée. Evidemment, c’est le genre d’erreur que tu ne peux pas faire à Lyon.

Sébastien Gnaedig: Effectivement, je ne le savais pas. En allant en repérage sur les lieux, j’ai découvert aussi que Choulans, qui est le nom de famille du personnage, désigne là-bas une grande montée en ligne. Quand je me suis rendu sur place, j’ai demandé à Sorj de me désigner l’endroit où il vivait, où se trouvait son école et où était sa rue. Je trouvais que c’était important de le voir parce que cette histoire se déroule à un endroit précis. En me baladant là-bas pendant deux jours, ça m’a permis de connaître les lieux et même de refaire les trajets pour aller de chez lui à son école.

Sorj Chalandon: Quand je vois les pages de Sébastien, ça me parle immédiatement. N’importe quel Lyonnais y reconnaîtra les quais, par exemple, ou bien la porte de mon école. Sans doute que le lecteur de Clermont-Ferrand, de Marseille ou de Bruxelles ne sait pas vraiment à quoi ressemble l’environnement du petit Emile, mais peu importe. Ce qui est important, c’est qu’on se trouve dans le monde que voyait le petit Emile. Les voitures, les rues. C’est rien et c’est tout à la fois.

On découvre dans « Profession du père » que vous avez eu un père mythomane. Est-ce que vous pensez que ça a joué un rôle dans le fait que vous avez choisi de devenir écrivain? 

Sorj Chalandon: J’espère que je ne fais pas ça uniquement en réaction, parce que ce serait vraiment moche. Ce qui est vrai, par contre, c’est que mon frère est devenu détective privé, alors que moi je suis devenu journaliste. Tous les deux, nous avons donc choisi un métier dans lequel on est en quête de la vérité. Qu’est-ce qui est vrai? Qu’est-ce qui est faux? Ces questions continuent à nous hanter. Ecrivain, par contre, c’est différent. J’ai été reporter pendant 30 ans, dont 20 ans comme reporter de guerre, mais pour moi la différence fondamentale avec le métier d’écrivain, c’est qu’un journaliste n’a pas le droit de dire « je ». J’ai été sur les fronts de plusieurs guerres, mais je ne pouvais pas parler de mes larmes, je devais parler de celles des autres. Mais mes larmes à moi, j’en fais quoi? Du coup, j’en ai fait des romans. Même si je m’appelle Emile dans ce livre-ci, ou Georges ou Antoine dans d’autres, tous ces personnages ne sont que ma propre sidération, ma propre colère, mon propre désarroi. Je ne suis pas devenu écrivain par excès d’imagination, je suis devenu écrivain pour me réapproprier des choses que j’ai vécues et pouvoir parler en « je ». Je n’aurais jamais écrit sur Sabra et Chatila si je n’y avais pas été confronté, je n’aurais jamais écrit sur l’Irlande et sur la trahison si « mon traître » n’avait pas été comme un frangin pour moi, je n’aurais jamais écrit sur mon père s’il n’avait pas été mon père. Ce sont peut-être là mes limites. Je ne pourrai jamais écrire un roman de cape et d’épée avec des gens qui s’embrassent avec la langue. Je n’ai pas les mots pour ça. Pour l’instant, tous mes romans viennent d’une douleur intime, même si la part de fiction y est énorme.

Selon vous, qu’est-ce qui fait en sorte que vos romans se prêtent tellement bien à des adaptations en bande dessinée?

Sébastien Gnaedig: Je pense que ça vient de son écriture très visuelle. Paradoxalement, il y a peu de descriptions de personnages mais par contre, le reste est très décrit. Et les dialogues sont très incisifs et très rythmés. C’est pour ça que je me permets cette adaptation en images, parce que rien qu’en lisant les dialogues, les mots claquent et on est embarqué sans temps morts. Tous les écrivains n’ont pas ce style. Il y a des écritures très intérieures que j’adore, comme Proust par exemple, mais ça ne se prête pas à une adaptation en BD. Certes, il y a eu une version BD de « A la recherche du temps perdu » mais à mon sens, il vaut mieux l’oublier. C’est mission impossible!

Sorj Chalandon: Ce que je décris, ce sont les gestes, les regards, les silences…

Sébastien Gnaedig: C’est justement ça qui marche bien. Le silence en BD, c’est super.

Sorj Chalandon: J’ai été reporter pendant des années et j’ai donné pas mal de cours à des étudiants en journalisme, notamment sur le reportage. Ce que je leur enseignais, c’était de toujours commencer leur reportage par une image. Si on t’envoie au milieu de la guerre, c’est pour décrire la poussière et les hurlements, pas pour parler des négociations qui ont lieu à Washington au même moment. Le reporter doit décrire la manière dont il tremble. Pas pour faire du sensationnalisme, mais parce qu’il est les oreilles et les yeux de la personne qui ne peut pas être là. Le plus beau compliment journalistique qu’on a pu me faire, c’est de me dire « je ne me souviens pas si je l’ai vu ou si je l’ai lu ». Quand j’écris un roman, c’est la même chose. Je ne veux pas dire les choses, je veux les montrer. Au lieu d’écrire « on sent la richesse dans ses vêtements », je préfère décrire les vêtements.

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Vous avez toujours aimé la bande dessinée ou c’est venu récemment?

Sorj Chalandon: Non, c’est depuis toujours. C’est mon grand-père qui m’avait abonné à « Pilote ». Quand j’étais petit, j’aimais bien Michel Vaillant ou Rahan, par exemple. J’aimais aussi la bande dessinée bavarde, comme « Achille Talon », ainsi que les images silencieuses de Franquin en noir et blanc, dont je suis tombé amoureux. Et puis, le début de la révélation, ça a été l’arrivée de « Hara-Kiri » et de « Charlie ». Je me suis aperçu que la BD pouvait être une arme. Depuis lors, je continue à m’intéresser à tout ce qui se fait. Je suis toujours abonné à « Psikopat » et à « Fluide Glacial », par exemple. C’est très con, mais je peux pleurer en lisant les Bidochon, parce que c’est rempli de solitude. J’ai adoré aussi « Paracuellos » de Gimenez, qui décrit la vie dans un orphelinat sous Franco. Ce genre de lectures crée chez moi une émotion qui est considérable. Du coup, je considère que le fait d’être adapté en BD est au moins aussi prestigieux que d’être adapté au théâtre.

Le fait d’avoir deux adaptations BD très réussies de vos romans qui sortent en librairie à quelques semaines d’intervalle, ça doit être quelque chose de très fort pour vous?

Sorj Chalandon: Oui, bien sûr. Ce qui me plaît surtout, c’est que ces deux adaptations ne sont pas interchangeables. Les deux romans sont tombés entre de bonnes mains.

Sébastien Gnaedig: C’est vrai que pour moi, c’était « Profession du père » et rien d’autre. J’ai lu d’autres romans de Sorj, bien sûr, mais je n’aurais pas pu les adapter comme j’ai adapté celui-ci. Cela dit, il y en a un que je n’ai pas encore lu et qui m’intéresse beaucoup, c’est « Une promesse ».

On sait que Pierre Alary travaille sur la suite de « Mon traître ». Est-ce qu’il y a d’autres de vos romans qui vont encore être adaptés en bande dessinée?

Sorj Chalandon: Pas pour le moment. On vient de signer pour une adaptation du « Jour d’avant » pour la télévision mais par contre, je n’ai pas entendu parler d’une adaptation BD. Selon moi, Tardi serait parfait pour le faire, même si je dois bien avouer que je ne peux plus voir Tardi sans penser aux poilus. Cela pourrait aussi être quelqu’un comme Davodeau. C’est vraiment quelqu’un que je verrais bien faire ce type d’adaptation. Ce serait évident.

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