Des hommes de peu de foi · Nickolas Butler

Des hommes de peu de foi · Nickolas Butler
Retour à Little Wing, le premier roman de Nickolas Bulter, m’avait fait une forte impression. Je sais qu’il en avait ennuyé plus d’un, mais il en avait aussi emballé plusieurs, dont moi! Des hommes de peu de foi · Nickolas ButlerUne fois de plus, c’est dans un univers presqu’uniquement composé d’hommes que s’ancre Des hommes de peu de foi. Le roman comprend trois parties et un court prologue. L’intrigue, qui s’étend sur trois générations, met en scène, de près ou de loin, Nelson Doughty. C’est le personnage liant de l’histoire.

La première partie se déroule à l’été 1962, dans un camp scout du Wisconsin. Au moment où débute le roman, Nelsona le treize ans boutonneux et est le rejet du camp. Il est toujours le premier levé, à réveiller les troupes au son de son clairon. Jonathan Quick devient son seul ami (ami… il faut le dire vite). La cruauté et la méchanceté l’entourent jusqu’à ce que Wilbur, chef scout vétéran de la Seconde Guerre mondiale, vienne brouiller les cartes. En découvrant les activités nocturnes tenues par les autres scouts, Nelson doit choisir: se rapprocher de Wilbur, en faire son allié et trahir ses intimidateurs, ou se taire et ronger son frein solitaire.La deuxième partie se déroule trente-deux ans plus tard. Jonathan a maintenant cinquante ans et se prépare à retourner au camp, cette fois avec son fils Trevor. Contrairement à son père, le gamin est sérieux et responsable. Il est fou amoureux de Rachel, alors que son père batifole avec sa maîtresse. Ils retrouvent Nelson, revenu du Vietnam, pour un souper rocambolesque qui se termine dans un bar de danseuses.Lhistoire se transporte ensuite une génération plus tard, en 2019. Nelson est devenu le responsable du camp. C’est son dernier été avant la retraite. Rachel, maintenant veuve, amène son fil Thomas pour un dernier été au camp. Un été éprouvant, qui changera le cours de sa vie et la rapprochera de son fils.

·  ·  ·         ·  ·  ·         ·  ·  ·J’ai lu Des hommes de peu de foi  il y a plus d’un mois. Au final, il me reste du roman de Butler que ce qui m’a le moins plu. J’ai apprécié la construction du roman avec ses sauts dans le temps. Pour le reste... L’accumulation de scènes surréalistes et de dialogues machistes ma fait pousser des boutons. La misogynie omniprésente frôle la caricatureJ’ai aussi souvent eu l’impression d’assister à l’éternel duel entre les bons et les méchants. Trop de manichéisme à mon goût. L’humanité qui se dégageait du premier roman de Butler fait, à mon sens, défaut ici. J’ai trouvé les personnages unidimensionnels, plus esquissés que fouillés. Même si unelégère tension est présente dans chaque partie, la prévisibilité était flagrante.

Bref, une lecture en demi-teinte. Eva est beaucoup plus enthousiaste que moi!Des hommes de peu de foi, Nickolas Butler, trad. Mireille Vignol, Autrement, 540 pages, 2016.

Entre mon bilan de février et la rédaction de ce billet, mon appréciation a perdu une étoile!J’ai lu ce roman dans le cadre de mon challenge: 50 États en 50 romans (État du Wisconsin).Des hommes de peu de foi · Nickolas Butler