Le temps passe, inexorablement.
La mise à nu de Jean-Philippe BlondelLecture faite dans le cadre du Prix Orange du livre 2018
L’histoire :
Dans La mise à nu Jean-Philippe Blondel nous fait découvrir Louis, un professeur d’anglais proche de la retraite. Ce dernier va retrouver ou plutôt être retrouvé par un de ses anciens élèves devenu peintre lors d’un vernissage. Il s’ensuit une série de rencontre autour de la peinture en alternance avec les souvenirs de Louis. Le regard d’un homme sur lui-même et vu par un artiste. Un livre émouvant.
Louis Claret est un professeur vieillissant qui habite en province. Séparé de sa femme depuis quelques années, ses filles vivant désormais des vies très différentes de ce qu’il avait imaginé, il se laisse bercer par le quotidien. C’est sans réfléchir et pour remplir une soirée bien vide qu’il se rend au vernissage d’une exposition de peintures d’Alexandre Laudin – un ancien élève, jadis très effacé mais devenu une célébrité dans le monde artistique. Il ne se figure pas un seul instant à quel point ces retrouvailles avec Laudin vont bouleverser sa vie.
Editeur : Buchet Chastel / 252 pages | Sortie : 04/01/2018
Jean-Philippe Blondel :
Il est né en 1964. Marié, deux enfants, il enseigne l’anglais en lycée et vit près de Troyes, en Champagne-Ardennes. Il publie en littérature générale et en littérature jeunesse depuis 2003.
Sources :Edition Buchet Chastel
Mon avis :
Ce livre est tout en pudeur, celle de Louis sur sa vie passée et actuelle, sur ses sentiments envers son ex-femme et ses filles. C’est aussi celle d’Alexandre, son ancien élève devenu peintre. Il va retrouver son ancien professeur et va lui faire une demande particulière, qui va émouvoir Louis. Le livre se lit un peu comme une confession, celle d’un homme proche de la retraite et qui jette un regard en arrière sur son parcours, d’époux, de père, d’enseignant. Les mots sont doux et nous interpellent :
Il arrive un jour où vos enfants ne peuvent plus être vos interlocuteurs privilégiés. Trop d’enjeux. Trop d’angoisses. De frustrations accumulées. D’amour maladroitement exprimé
J’ai beaucoup plus accroché au personnage de Louis que de celui d’Alexandre qui est plus sombre, plus brouillon. On s’attache rapidement à Louis et à cette forme de solitude qui l’entoure. La proposition d’Alexandre vient donc le sortir un peu de cette bulle. Peut-être l’atmosphère est-elle trop feutrée, et fait du lecteur un voyeur un peu mal à l’aise.
Le style
Doux et poétique c’est ainsi qu’on peut le décrire. L’auteur sait nous entraîner dans les pensées et les interrogations de Louis.
Un roman agréable et pudique qui se lit sur la pointe des pieds tellement nous avons l’impression de nous immiscer dans la vie de Louis ;-).
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