Bonjour les copains ! Comment allez-vous ? Moi personnellement, hormis quelques petites contrariétés, je suis plutôt en joie : les vacances sont là et il était bien temps.
Du coup, petit à petit, je reprends un très bon rythme de lecture (qui est passé en mode POLAR) et en cette sombre soirée de mars, je vous présente ma dernière lecture.
Je ne sais pas si c’est ma vieille passion pour la littérature allemande qui émerge ou si mon très prochain citytrip à Berlin y est pour quelque chose, mais en ce moment, mon trip, ce sont les auteurs de polar allemand. Entre 2 Fitzek (qui devient littéralement mon chouchou au fil de mes lectures), je me suis intéressée à une nouveauté qui passe un peu inaperçue dans les starting bloc (j’adore vraiment aller pêcher le livre qui a très peu de critique pour le lire, j’aime découvrir l’inconnu total… C’est grave doc ?)
Bref, tremblez, tremblons… Car voici …. PEUR
QUELQUES INFORMATIONS
AUTEUR : Kurbjuweit Dirk
TITRE : PEUR (titre original : Angst)
Edition : Delcourt
Date de sortie : 7 Février 2018
Antécédents de l’auteur : Auteur du livre « Deux sans barreur », l’auteur n’a pas d’autre livre à son actif
Résumé
« J’avais toujours cru mon père capable de commettre un massacre. Dès qu’il était question d’une tuerie aux informations, je retenais mon souffle jusqu’à ce que le nom du coupable tombe. Pure paranoïa, j’en conviens, mais nos peurs d’enfant ont la peau dure.»
Randolph est ce jeune garçon qui a grandit intrigué par son père et sa fascination des armes. Il vit à Berlin, heureux avec sa femme et ses deux enfants. Architecte, il gagne bien sa vie et essaye de ne pas répéter les erreurs que son père a commis. Mais il y a une tâche noire sur ce magnifique tableau : Monsieur Tiberius. Ce voisin qui vit au sous-sol est d’abord sympathique, mais son attitude se transforme rapidement et devient malsaine, dérangeante…
Mon avis
Avant toutes choses, sachez que ce roman n’est pas un polar à proprement parler, mais plutôt un récit de vie ancré dans une ambiance bien malsaine. Ma lecture a été une véritable montagne russe : d’abord intriguée, j’ai ensuite trouvé certains passages extrêmement longs et ennuyeux.
D’autant plus qu’on connait déjà l’issue dès le début du roman. En vérité, il ne s’agit que les faits rapportés par Randolph, le tout couplé avec quelques épisodes de son passé dans l’Allemagne de la guerre froide.
Au début, je me demandais où l’auteur voulait en venir, ce qu’il cherchait à démontrer…
« La nuit suivante, sa tirade à propos de la prison n’a cessé de me hanter. Ses mots me terrifiaient, car ils le rendaient invulnérables. Tout ce que j’avais considéré être à mon avantage se retournaient contre moi. : ma famille, mon métier, ma vie confortable, mon argent, ma réputation. J’avais tout à perdre, lui rien. »
Puis, l’auteur commence à pointer l’aspect horrible de la situation de Randolph et de sa famille, face à un homme qui – sans dépasser aucune limite de la loi- les détruit petit à petit. Insinuation, intimidation cachée, rien qui ne peut toucher la loi, rien, et que faire face à un homme qui n’a rien à perdre ?
Ce roman m’a vraiment perturbé, tout d’abord en abordant la relation de Randolph avec son père, un père anxieux, cherchant par les armes à se rassurer face aux menaces. Ces armes auxquelles il veut former ses enfants….
Ensuite, car ce roman prouve à quel point le harcèlement peut prendre des formes considérablement vicieuses. Qu’il peut détruire petit à petit un être humain ou même plusieurs.
Enfin, l’auteur nous dépeint aussi l’humanité dans toute se splendeur, prête à tout pour son petit confort… Et aussi prête à tout pour le garder.
Un roman inclassable, qui dépeint un héro assez neutre, pathétique sur quelques aspects, humain quoi ! Mais ce livre n’est en rien un thriller, ni vraiment un roman noir.
NOTE GLOBALE
15/20
Un récit de vie parfois lourd, qui se limite à deux éléments surprenants : un au début, un à la fin et c’est tout (et j’ai vite deviné, zut alors). Mais qui aborde des thèmes cruciaux tels que le harcèlement, les limites du système judiciaire et notre rapport à la sensation d’injustice. Un récit très intéressant sous l’aspect humain, mais absolument sans aucune action ni suspense.