La femme qui tuait les hommes – Eve de Castro

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La femme qui tuait les hommes, Eve De Castro

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En premier lieu, je souhaiterais remercier les éditions Robert Laffont pour l’envoi de ce roman qui fut une belle découverte et qui entrait totalement dans le challenge #MarsauFéminin (que j’ai peu suivi malheureusement). Ce dernier proposait de mettre en avant différentes écrivaines tout genre confondu.

Derrière ce titre surprenant et attirant, se cache le destin de deux femmes éloigné d’un siècle, Jeanne et Lena. L’une, octogénaire parisienne, ancienne couturière du spectacle, à la fois discrète et mélancolique. L’autre, russe, vivant les derniers feux de l’autocratie fait preuve d’un caractère fort en quête de reconnaissance et voulant faire bouger les choses à sa manière sans que son sexe soit une entrave. Deux vies qui peuvent de prime abord tout opposées, mais qui par plusieurs actions et moments de vies finissent par réunir.

Ce livre fut une découverte bouleversante et l’écriture d’Eve de Castro, que je ne connaissais pas du tout, y est pour beaucoup. Elle a une manière d’écrire humble qui rend compte de vies dures sans juger. Le choix d’alterner par chapitre entre l’une et l’autre permet vraiment de mettre en corrélation ces deux femmes et de les rendre vivantes, tout comme le fait de changer de police d’écriture entre chaque. Bien que j’ai eu très vite une préférence pour Léna, le pays et l’époque faisant beaucoup, j’ai fini par m’attacher à Jeanne que la vie n’aura pas épargné.

Tu prône la nécessité du sacrifice sur l’autel de la liberté. Tu prétends lutter pour la délivrance du peuple russe. Mais que sais-tu de nos souffrances, camarade Lénine ? Dans ta chair, qu’en sais-tu ? 

Dans cette quête de vengeance, chacune avec des armes différentes, Jeanne et Léna font preuve d’une force incroyable et existe réellement en tant que tel sans avoir besoin d’un homme derrière elle. Encore que, Léna soit plus nuancé. Eve de Castro ne cherche pas la facilité en traitant d’une simple affaire de vengeance, c’est vraiment plus profond que ça. J’ai littéralement dévoré les pages dans l’attente d’une fin à la hauteur du propos et de la puissance des événements. Et cette fin m’aura laissé pantoise et déboussolée, sans être surprenante, car c’était ce que j’espérais, elle reste logique.

Une réussite pour ce nouveau roman à deux voix d’Eve de Castro. Un voyage en Russie prè-révolutionnaire et à Paris en 2017 dans les yeux de  Léna et Jeanne, deux femmes modernes et indépendantes. 


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Edition Robert Laffont

288 pages

Sortie le 4 janvier 2018


Service Presse
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