Résumé :
Appelle quand tu veux…
C’est dans un roman de Françoise Sagan emprunté à la bibliothèque que Catherine trouve un marque-page bien particulier : y sont inscrits le nom d’un homme ‒ Jean-Philippe ‒ et son numéro de téléphone, suivis de l’invitation « Appelle quand tu veux ».
Célibataire mais anéantie par sa dernière relation amoureuse, Catherine se lance dans un projet que son amie Margaux situe « à mi-chemin entre le plus fou des désespoirs et le plus admirable des espoirs ». Appeler ce Jean-Philippe.
Si j’avais un perroquet, je l’appellerais Jean-Guy (parce que Coco c’est déjà pris), c’est l’histoire d’une rencontre improbable, d’un chat nommé Luc, d’une collection de miroirs, d’une Bénédicte aux cheveux roux, d’une impératrice russe et d’une profonde aversion pour les chemises à manches courtes.
Mon avis
Je remercie tout d’abord les éditions Le cherche midi pour l’envoi de ce roman. Je dois dire que la première chose qui a attiré mon attention, en plus de la drôle de couverture, c’est le titre à rallonge. Plus ils sont décalés et farfelus, plus ça me donne envie de découvrir le contenu du livre. J’ai rarement lu des romans de cette maison d’édition (honte à moi ^^’) et pour ma première découverte de Blandine Chabot, j’ai été agréablement surprise et j’ai vraiment aimé cette lecture !
Tout commence lorsque Catherine, jeune professeur de français et célibataire désabusée, tombe sur un marque page, pour le moins intriguant, glissé entre les pages d’un roman de Françoise Sagan qu’elle avait emprunté à la bibliothèque. En effet, quelqu’un avait inscrit sur le bout de papier, un prénom, un numéro de téléphone et la demande « Appelle-moi quand tu veux ». Appeler ou ne pas appeler, telle est la question pour Catherine qui voit son quotidien chamboulé par ce petit mot !
Je ne lis de la chicklit qu’occasionnellement lorsque je veux me détendre et passer un moment sans prise de tête et ce roman réunit tous les ingrédients qui ont su me divertir. L’histoire n’a certes rien de bien original en soi mais on se laisse porter par le récit et on suit avec plaisir et amusement le quotidien et les péripéties de notre héroïne aussi bien dans son travail, qu’avec ses amis ou encore en ce qui concerne le mystère qui se cache derrière la personne au marque page.
J’ai été séduite par le style de l’auteur que je trouve frais et pétillant. Le récit peut paraître quelque peu décousu par moments mais j’a trouvé que ça correspondait parfaitement à la personnalité de Catherine et à son aptitude à s’éparpiller dans des réflexions qui sautent du coq à l’âne. La plume de Blandine Chabot est fluide et addictive et j’ai particulièrement adoré son humour teinté de sarcasme et de second degrés. On retrouve tout de même des passages tout en émotions qui ponctuent le récit ça et là et rendent l’ensemble plus réaliste.
Je me suis très vite attachée à Catherine car j’ai aimé son franc parlé et son côté un brin cynique. C’est une personne assez pragmatique avec une idéologie et une opinion bien tranchées. Sa dernière relation amoureuse l’a laissé anéantie et l’a rendu méfiante vis à vis des hommes. Elle a du mal à faire confiance et à s’attacher émotionnellement. Il n’empêche qu’elle m’a bien fait rire tout au long du roman. D’autres personnages gravitent autour de Catherine mais restent quelque peu en arrière plan.
En bref, Si j’avais un perroquet je l’appellerais Jean-Guy est une vraie bouffée de bonne humeur, un roman à la fois décalé et rafraîchissant qui vous fera passer un bon moment entre humour et émotions. Suivez donc Catherine le temps de quelques heures et laissez vous emporter par son histoire aussi mouvementée qu’emplie de tendresse !