L'enfant et le dictateur.Marion Le Roy Dagen et Xavier-Marie Bonnot.Editions Belfond.222 pages.En librairie depuis le 15 février 2018.Résumé:" Si vous ne pouvez pas vous occuper de vos enfants, l'État s'en chargera. " La devise du régime de Ceausescu a envoyé des milliers d'enfants dans des mouroirs. Marion était l'un d'eux. 1989. En pleine révolution roumaine, les télévisions du monde entier révèlent la face la plus noire de l'univers concentrationnaire du régime communiste de Nicolae Ceausescu. Un choc. Devant les caméras, des enfants se balancent, hagards, derrière les barreaux de leurs lits crasseux. Les plus malades sont aux portes de la mort. Marion est née de cette dictature. Abandonnée par sa mère alors qu'elle n'a pas encore un an, elle est placée dans un orphelinat de Ceausescu. Car le dictateur interdit l'avortement, réprime la contraception et force les naissances. Son but : peupler son pays au forceps d'une politique nataliste redoutable dont la formule " Si vous ne pouvez pas vous occuper de vos enfants, l'État s'en chargera " en dit long sur ses intentions. Cette histoire est celle de Marion. Une quête d'identité, une recherche de soi après une enfance amputée. Adoptée à l'âge de six ans par un couple de Français, Marion n'a eu de cesse de retrouver ses parents biologiques et de se reconstruire. Naître à nouveau, comprendre la perversion d'un régime totalitaire et s'ouvrir au drame de ces dizaines de milliers d'enfants sacrifiés sur l'autel de la dernière des dictatures de la guerre froide.Mon avis:La lecture n'est pas uniquement synonyme à mon sens de plaisir et d'évasion mais parfois aussi d'enrichissement culturel. J'aime parfois lire des romans historiques ou autobiographiques pour tenter d'en apprendre plus sur un sujet ou sur l'Histoire. J'avais repéré ce livre parce qu'il aborde le thème de la révolution Roumaine dont je ne connaissais pratiquement rien. Je remercie donc Belfond pour l'envoi de ce titre.
Difficile en refermant ce livre de ne pas ressentir de la colère contre l'espèce humaine qui peut se montrer parfois impitoyable. Bien qu'ayant toujours beaucoup aimé l'Histoire, bien que je lise énormément de romans historiques, et qu'ainsi je sois consciente des atrocités qui ont été commises en ce monde, je reste cependant toujours estomaquée quant à la folie de certains hommes. La Roumanie est un pays qui m'est totalement inconnu, je n'y suis jamais allée, on en attend je trouve très peu parler, et donc je ne me doutais pas à quel point ce peuple avait traversé une période si noire, si difficile à la fin des années 1980, années où le dictateur Nicolae régnait en maître sur tout le pays. En vue de redresser économiquement le pays il va imposer un régime complètement totalitaire, en contrôlant la moindre richesse, en affamant la population, et en prenant le contrôle de la natalité pour augmenter la population qui est en déclin depuis plusieurs années. La pilule de même que le préservatif sont interdits, les naissances augmentent donc dans des familles très pauvres qui se voient dans l'obligation d'abandonner leurs enfants. Les orphelinats sont ainsi vite submergés, les orphelins grandissent dans la misère et l’indifférence totale. Marion était l'une d'entre eux. Parce qu'elle a eu la chance d’être adoptée à l'époque par un couple de français, mais parce qu'aussi elle a eu énormément de mal ensuite à construire sa vie, elle a choisi de lever le voile sur une période de l'Histoire et un pan de sa vie qui choque et bouleverse. C'est un livre très court mais très dense. On apprend énormément de choses sur l'histoire du pays, la montée du communisme, l'arrivée de Nicolae au pouvoir, sur la dictature mise en place, sur le sort des habitants puis des enfants abandonnés à leur triste sort et en cela c'est un récit extrêmement intéressant, même si parfois il faut s'accrocher à la lecture de certains passages qui peuvent relever plus du manuel scolaire, et qui peuvent par conséquent paraître ennuyants. A travers l'histoire de Marion c'est la difficulté du développement personnel lorsque l'on est un enfant adopté qui est abordé, notamment lorsque l'on a connu comme Marion un traumatisme durant les premières années de sa vie. L'auteure soulève ainsi des questions que j'ai trouvé très pertinentes. Comment apprendre à s'aimer et à aimer les autres lorsque l'on n'a été privé d'amour et de tendresse une bonne partie de son enfance? Comment apprendre à faire confiance en ayant été abandonnée ? C'est la recherche de soi et de ses origines qui est également abordée parce qu'il parait difficile de pouvoir grandir, de s’épanouir et de mener une vie normale lorsque l'on ne sait pas d'où l'on vient. J'ai été énormément touchée par l'histoire de Marion qui a grandit dans la misère, mais qui a eu la chance de pouvoir y échapper grâce à Edith et à Robert, un couple qui ne pouvait pas avoir d'enfant. Malgré tout l'amour qu'elle peut recevoir de cet homme et de cette femme, Marion est une enfant perturbée qui peine à s'adapter dans un pays inconnu dont elle ne parle pas la langue, qui fait des cauchemars de ces années d'enfermement et de violence à l'orphelinat, et qui peine à comprendre une fois arrivée à l'adolescence pourquoi ses parents n'ont pas voulu d'elle. J'ai tout autant été touchée par Edith et Robert qui élèvent Marion comme si c'était leur propre enfant, qui peinent parfois à la comprendre, qui font des erreurs, mais qui jusqu'au bout l'accompagneront dans ses démarches, et répondront à ses questions pour aider la jeune fille dans sa quête d'identité. Pour conclure: L’autobiographie bouleversante d'une femme victime dès son plus jeune âge de la folie d'un homme, qui est née tout simplement au mauvais endroit au mauvais moment. Recherche de soi, de ses origines, retour sur un pan de l'Histoire peu évoqué en littérature qui est la révolution Roumaine de 1989, L'enfant et le dictateur est un récit à découvrir pour ceux qui souhaitent en apprendre plus sur l'Histoire de ce pays, ou qui souhaitent aussi réfléchir sur la psychologie de l'être humain victime d'abandon. Ma note: 15/20.
Difficile en refermant ce livre de ne pas ressentir de la colère contre l'espèce humaine qui peut se montrer parfois impitoyable. Bien qu'ayant toujours beaucoup aimé l'Histoire, bien que je lise énormément de romans historiques, et qu'ainsi je sois consciente des atrocités qui ont été commises en ce monde, je reste cependant toujours estomaquée quant à la folie de certains hommes. La Roumanie est un pays qui m'est totalement inconnu, je n'y suis jamais allée, on en attend je trouve très peu parler, et donc je ne me doutais pas à quel point ce peuple avait traversé une période si noire, si difficile à la fin des années 1980, années où le dictateur Nicolae régnait en maître sur tout le pays. En vue de redresser économiquement le pays il va imposer un régime complètement totalitaire, en contrôlant la moindre richesse, en affamant la population, et en prenant le contrôle de la natalité pour augmenter la population qui est en déclin depuis plusieurs années. La pilule de même que le préservatif sont interdits, les naissances augmentent donc dans des familles très pauvres qui se voient dans l'obligation d'abandonner leurs enfants. Les orphelinats sont ainsi vite submergés, les orphelins grandissent dans la misère et l’indifférence totale. Marion était l'une d'entre eux. Parce qu'elle a eu la chance d’être adoptée à l'époque par un couple de français, mais parce qu'aussi elle a eu énormément de mal ensuite à construire sa vie, elle a choisi de lever le voile sur une période de l'Histoire et un pan de sa vie qui choque et bouleverse. C'est un livre très court mais très dense. On apprend énormément de choses sur l'histoire du pays, la montée du communisme, l'arrivée de Nicolae au pouvoir, sur la dictature mise en place, sur le sort des habitants puis des enfants abandonnés à leur triste sort et en cela c'est un récit extrêmement intéressant, même si parfois il faut s'accrocher à la lecture de certains passages qui peuvent relever plus du manuel scolaire, et qui peuvent par conséquent paraître ennuyants. A travers l'histoire de Marion c'est la difficulté du développement personnel lorsque l'on est un enfant adopté qui est abordé, notamment lorsque l'on a connu comme Marion un traumatisme durant les premières années de sa vie. L'auteure soulève ainsi des questions que j'ai trouvé très pertinentes. Comment apprendre à s'aimer et à aimer les autres lorsque l'on n'a été privé d'amour et de tendresse une bonne partie de son enfance? Comment apprendre à faire confiance en ayant été abandonnée ? C'est la recherche de soi et de ses origines qui est également abordée parce qu'il parait difficile de pouvoir grandir, de s’épanouir et de mener une vie normale lorsque l'on ne sait pas d'où l'on vient. J'ai été énormément touchée par l'histoire de Marion qui a grandit dans la misère, mais qui a eu la chance de pouvoir y échapper grâce à Edith et à Robert, un couple qui ne pouvait pas avoir d'enfant. Malgré tout l'amour qu'elle peut recevoir de cet homme et de cette femme, Marion est une enfant perturbée qui peine à s'adapter dans un pays inconnu dont elle ne parle pas la langue, qui fait des cauchemars de ces années d'enfermement et de violence à l'orphelinat, et qui peine à comprendre une fois arrivée à l'adolescence pourquoi ses parents n'ont pas voulu d'elle. J'ai tout autant été touchée par Edith et Robert qui élèvent Marion comme si c'était leur propre enfant, qui peinent parfois à la comprendre, qui font des erreurs, mais qui jusqu'au bout l'accompagneront dans ses démarches, et répondront à ses questions pour aider la jeune fille dans sa quête d'identité. Pour conclure: L’autobiographie bouleversante d'une femme victime dès son plus jeune âge de la folie d'un homme, qui est née tout simplement au mauvais endroit au mauvais moment. Recherche de soi, de ses origines, retour sur un pan de l'Histoire peu évoqué en littérature qui est la révolution Roumaine de 1989, L'enfant et le dictateur est un récit à découvrir pour ceux qui souhaitent en apprendre plus sur l'Histoire de ce pays, ou qui souhaitent aussi réfléchir sur la psychologie de l'être humain victime d'abandon. Ma note: 15/20.