Editeur : autoédité
Genre : Young Adult, horreur
Parution : 2017
Pages : 310
Elle s’appelle Ewa. Elle est particulière. Elle ne doit jamais se regarder dans un miroir. Jamais. Son don étrange est une malédiction qu’elle ne maîtrise pas. Son passé est difficile à porter. Il lui est impossible de partager son secret. Elle ne peut faire confiance à personne. Enfermée «pour son bien» à Miedzeska, dans une pension pour filles au cœur de la Pologne, Ewa survit entre humiliations et sévices. Elle serre les dents en rêvant d’évasion, mais personne ne s’échappe de cet internat.Alors pourquoi des filles disparaissent-elles sans laisser de traces? Que deviennent-elles? Et surtout? qui sera la prochaine? Ewa ne doit jamais céder à l’appel des miroirs, elle le sait. Elle a juré. Et si la vérité se cachait dans son reflet?
Un résumé et une couverture pareil ne pouvait que me donner envie de lire ce roman auto édité. Ce mélange de young adult et d’horreur m’attirait énormément. Une jeune fille ne doit absolument jamais se regarder dans un miroir. Mais pourquoi?
Nous suivons donc Ewa, une adolescente qui vit en Pologne pendant la 2nd guerre mondiale. Dès le début du roman, elle est envoyée par son oncle dans un pensionnat aux règles strictes et aux punitions violentes. L’oncle paie cher le pensionnat afin qu’Ewa y soit logée et encadrée. La seule condition : le pensionnat doit se débarrasser d’absolument tous les miroirs car Ewa ne doit jamais s’y contempler !
Le début du roman est sombre et inquiétant. Le secret concernant le « don » d’Ewa, ainsi que l’ambiance d’une Pologne pendant la guerre crée une ambiance vraiment très froide. J’ai beaucoup aimé cet aspect là ! C’est glauque, oppressant et intriguant.
Je dois souligner un point négatif : j’ai eu beaucoup de mal au début du roman à donner un âge à Ewa car celui-ci n’est précisé que dans la 2nd partie. Cela m’a beaucoup perturbé car pendant une grande partie du roman, j’imaginais qu’Ewa avait 12 ans à peu près (vu la manière dont elle s’exprime et sa manière d’être). Qu’elle ne fut pas ma surprise lorsque dans la deuxième partie, il est spécifié qu’elle a en réalité 16 ans ! Cela vient donc d’une maladresse d’écriture.
Hormis ce point là, je trouve ce roman vraiment bien écrit. C’est un roman auto édité, et pourtant je l’aurais très bien vu édité dans une grande maison d’édition (type la collection R). L’écriture est fluide et n’a rien à envier aux romans édités par des maisons. Matthieu Biasotto semble très à l’aise dans l’écriture. On est facilement projeté dans l’histoire et je n’ai repéré aucune coquille.
L’ambiance dans le pensionnat est très bien représentée. Pour rien au monde je n’aurais voulu être à la place d’Ewa! Les punitions infligées à ces jeunes filles sont atroces et inhumaines. On se sent vraiment mal pour ces jeunes adolescentes qui se font punir injustement. Certaines scènes peuvent gêner si vous êtes sensible aux scènes de torture.
Mais ce roman ne fut pas un coup de cœur pour moi car j’ai eu beaucoup de mal avec le personnage d’Ewa que j’ai trouvé insupportable pendant toute la 2nd partie du roman. Quelle tête à claque ! Malgré ce qu’elle a vécu, j’avais beaucoup de mal à éprouver de l’empathie pour elle. De même, j’aurais voulu que son don soit mis en avant et que l’on en apprenne plus sur ses origines. La fin du roman m’a semblé un peu tirée par les cheveux, mais elle reste assez cohérente avec l’univers de cette histoire.
Ewa est un bon roman young adult qui ravira les lecteurs fan de glauque. L’auteur propose une histoire plutôt originale dans un cadre que l’on voit rarement dans la littérature adolescente : la Pologne. Cette lecture m’a donné envie d’en découvrir plus sur cet auteur qui me semble vraiment prometteur !
7/10
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