● Titre Toutes blessent, la dernière tue● Auteur Karine Giebel● Genre Thriller - Drame● Édition Belfond● Format Grand format - Broché● ISBN 9782714479501● Date de parution 29/03/18● Nombre de pages 744● Prix 21,90€● SynopsisMaman disait de moi que j'étais un ange.Un ange tombé du ciel.Mais les anges qui tombent ne se relèvent jamais...Je connais l’enfer dans ses moindres recoins.Je pourrais le dessiner les yeux fermés.Je pourrais en parler pendant des heures.Si seulement j’avais quelqu’un à qui parler…Tama est une esclave. Elle n’a quasiment connu que la servitude. Prisonnière de bourreaux qui ignorent la pitié, elle sait pourtant rêver, aimer, espérer. Une rencontre va peut-être changer son destin…Frapper, toujours plus fort.Les détruire, les uns après les autres.Les tuer tous, jusqu’au dernier.Gabriel est un homme qui vit à l’écart du monde, avec pour seule compagnie ses démons et ses profondes meurtrissures.Un homme dangereux.Un matin, il découvre une inconnue qui a trouvé refuge chez lui. Une jeune femme blessée et amnésique.Qui est-elle ? D’où vient-elle ?Rappelle-toi qui tu es. Rappelle-toi, vite !Parce que bientôt, tu seras morte.● À propos de l'auteurGrande collectionneuse de prix littéraires et maître ès thrillers psychologiques, Karine Giebel est née en 1971. Elle est l’auteur de Meurtres pour rédemption(collection « Rail noir », 2006), des Morsures de l’ombre (Fleuve noir, 2007) – prix Intramuros du festival de Cognac 2008 et prix SNCF du polar 2009 – et de Chiens de sang (Fleuve noir, 2008). Pour Juste une ombre (Fleuve noir, 2012), elle reçoit le prix Polar francophone du festival de Cognac et le Prix marseillais du polar en 2012. Purgatoire des innocents (Fleuve noir, 2013) confirme son talent et la consacre définitivement « reine du polar ». Après Satan était un ange(Fleuve noir, 2014), elle rejoint les éditions Belfond pour la parution de De force (2016), qui a rencontré un immense succès, de Terminus Elicius (2016) dans une nouvelle édition augmentée, puis de D’ombre et de silence (2017), un recueil de nouvelles où elle condense en quelques pages toute la force de ses romans. Les livres de Karine Giebel se sont vendus à plus d’un million d’exemplaires à ce jour et sont traduits dans une douzaine de langues. (Source : lisez.com)● RessentiVéritable coup de massue, ce thriller est une réussite totale, malgré une violence accrue, on ne peut qu'adhérer au sujet que Karine Giebel met en lumière, L'esclavage moderne.L'écriture est à la hauteur du sujet, violente, crue, sans tabous mais avec son style inimitable, un style qui capte l'attention jusqu'au point de nous faire avaler les 750 pages de ce roman sans s'en rendre compte.Les personnages sont simplement extraordinaires, à différents niveaux car si certains sont dépeints de manière à nous faire comprendre les blessures physiques et morales d'une personne réduite à l'état d'esclave, battue et traité comme un chien voire pire, d'autres sont détaillés tels le diable en personne, d'une cruauté sans nom, ayant toujours plus d'imagination pour rabaisser plus bas que terre leurs souffres douleurs. L'auteure ne fait pas de quartier, pas de distinction, chacun des personnages est aussi travaillé et détaillé avec la même conviction de dénoncer le pire.Le sujet est bien l'esclavage moderne, en plus, cela commence avec une petite fille marocaine de 9 ans vendue par son père à une marchande d'esclaves qui va rapporter la petite fille en France et la présenter à des familles sans scrupules.Le fait est que l'eslavage traité ici va entraîner des dommages collatéraux atroces comme les violences conjugales, le viol, la pédophilie, le harcèlement moral et sexuel. Heureusement il y a aussi du positif comme l'espoir, l'amour, la compassion, l'entraide, entre autres.Heureusement pour le lecteur, il y a aussi quelques éclaircies, des gens gentils de nature.La trame de l'histoire se déroule en deux lignes de conduite, d'un côté nous sommes avec une petite esclave et son parcours semé d'embûches et de violences, parallèlement une jeune femme amnésique se retrouvant chez un tueur au grand cœur. La deuxième trame équilibre un peu cette violence que nous mangeons littéralement à côté et rend certainement le tout plus digeste.Nous sommes en présence d'un thriller, c'est indéniable, mais on peut y greffer d'autres genres, notamment le "Drame" ou la "Psychologie"."Toutes blessent, la dernière tue" nous embarque en enfer, et je ne dirais pas âmes sensibles s'abstenir mais plutôt "âmes sensibles, lisez le et accrochez vous" car c'est une lecture utile, Karine Giebel a écrit ce roman en enquêtant auprès de L'OICEM (organisation internationale contre l'esclavage moderne), elle nous l'explique dans le roman et donne notamment les coordonnées de cette association que je vais vous retransmettre ici en guise de conclusion, je la remercie sincèrement d'avoir écrit ce livre.OICEM : 72 rue de la république, 13002 MarseilleTél : +33 (0)4 91 54 90 68Site web : www.oicem.org● Verdict● Les +- Captivant- Aucun tabou (et c'est tant mieux)- De superbes personnages- Une lecture utile● Les -- Hyper violent (mais c'est pour la bonne cause)● Si vous aimez ce roman, vous aimerez certainement- D'ombre et de silence de Karine Giebel- Juste une ombre de Karine Giebel- Les petites filles de Julie Ewa- Livia Lone de Barry EislerJe remercie sincèrement les éditions Belfond ainsi que le site NetGalley France pour le sp.