Éditeur : Actes Sud – Date de parution : août 2017 – 416 pages
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Jeanne est mariée à Rémy et mère de jumelles ; elle aime sa petite routine, tout ce qui fait son quotidien. Sa vie est réglée comme du papier à musique, la petite famille passe ses vacances toujours au même endroit, aux mêmes dates, à Dunkerque, tout en rêvant un jour de les passer en Grèce.
Cette vie rangée rassure Jeanne. Chaque journée s’égrène à la lueur de petits rituels – comme le mardi, journée où son mari rentre avec un macaron. Chaque soir, elle regarde passer le train de 18h01. Mais elle aime aussi l’imprévu et le hasard. Par exemple, elle aime suivre au hasard un inconnu dans la rue pendant quelques minutes. Deviner sa vie.
Un jour, la photo de Marina Abramovic qu’elle conservait dans un cadre se décroche du mur. Il ne subsiste désormais qu’un rectangle blanc de lumière. Marina Abramovic, c’est cette artiste serbe qui a dédié sa vie toute entière à l’art et qu’un professeur lui avait fait découvrir l’année du bac. Jeanne aime son rapport absolu à la vie ; elle l’admire.
A partir de cet instant, sa vie semble légèrement dévier de sa trajectoire. Sa meilleure amie Suzanne se fait quitter par son mec. Puis, un jour que Jeanne suit un inconnu dans la rue, il se trouve que c’est Martin Fayolle, son amour d’adolescence, avec qui il ne s’est jamais rien passé…
Un beau roman qui se délie lentement, qui interroge l’amour et le bonheur – les choix d’une vie et la trajectoire empruntée par chacun. « Faut emmagasiner. Toutes les choses belles. Quand on va mourir, c’est ça qui nous aidera à passer de l’autre côté. Les choses belles. On se souviendra d’elles. »