Hello mes croq’ mots !
Je sais que je suis bien moins présente ces temps-ci mais, comme certains le savent, les partiels approchent alors… Stress et révision sont au rendez-vous associés bien sûr au brouillard qui entoure la tenue ou non des examens avec les manifestations étudiantes, que du reste j’approuve totalement ! Néanmoins, je viens vers vous aujourd’hui pour vous proposer un article un peu spécial : je voudrais partager avec vous un très court texte écrit dans le cadre d’un exercice de rhétorique pour mon cours. Evidemment, je ne sais pas être objective avec moi-même – bien trop perfectionniste – et donc, je me dis que si j’ai le courage de vous le « soumettre » vous saurez me dire ce qui cloche ou non, ainsi que m’apporter des commentaires constructifs ! N’hésitez pas au contraire, toutes vos remarques me seront utiles Allez, je me lance…
Vivian avait décidé de se balader dans les rues en ce dimanche grisâtre. Après avoir tourné en rond chez elle sans trouver une occupation emballante, elle prit son manteau et son appareil photo afin de faire la touriste dans le dédale des rues parisiennes. « La touriste », un surnom que son défunt mari aimait lui attribuer. Elle qui ne manquait jamais une occasion d’immortaliser les gens, les événements, les sourires et les tristesses de chaque instant. Elle qui aimait fixer le portrait des rues de Paris depuis tant d’années. Quel doux souvenir que le chuchotement tendre de ce surnom dans son esprit. Empreinte de cette douce mélancolie, Vivian marchait, photographiait et souriait. Clac. Le cliché de cet arbre fier trônant sur la rue tel un immortel parmi la foule. Clic. Le passage des voitures avançant les unes derrière les autres comme une armée de fourmis.
Puis, laissant les voitures dans son dos, elle baissa son regard sur l’appareil, et laissa son esprit s’envoler. Tant de souvenirs partagés avec lui, tant d’instants inscrits grâce à lui. Arrêtée sur ce trottoir, Vivian repensa à cet après-midi lointaine où elle avait à peine 18 ans. Un après-midi à l’apparence banal. Un après-midi qui prendrait un sens magistral. Un après-midi gravé sur papier glacé qu’elle n’oublierait jamais. Ce jour où assise auprès de sa tante sur le banc du jardin, elle boudait celle qui quelques heures après l’avoir obligé à s’apprêter et à la suivre lui présenterait Serge. Sergio, la dolce vita, son amour, sa jeunesse, sa vie.
Vivian Maier « Autoportrait » (1954)
Pour plus de précision, l’exercice demandé était d’inventer une histoire en faisant une description de cette image et pour cela on avait 200 mots à écrire…. Comme vous le voyez, j’ai un peu dépassé le quota ! J’attends vos remarques avec impatience en espérant ne pas vous avoir trop ennuyé !