Dans ce recueil composé de neuf contes poétiques et satiriques empreints d'une ambiance gothique, Margaret Atwood, la grande dame des lettres canadiennes, s'aventure dans des ténèbres explorées avant elle par des auteurs tels que Robert Louis Stevenson, Daphné Du Maurier ou Arthur Conan Doyle.
▬ NEUF CONTESMARGARET ATWOODROBERT LAFFONT324 PAGES12 AVRIL 2018VIEILLESSE, NOUVELLES, THRILLER, MORT, VEUVES NOIRES ▬
Neuf contes. Une auteure que je découvre, dont j’ai entraperçu l’univers à travers une série : The Handmaid’s tales. Une envie de saisir les mots, de feuilleter les pages. Plutôt que de voguer à la lecture de la Servante Ecarlate, je lorgne vers ce nouveau livre. Une composition de neuf contes. En quatrième de couverture, des mots m’interpellent : gothique, daphné du maurier, sombre. Tout un univers qui me plait. Pourtant, la déception s’installe, lentement, gangrène la joie. Pourquoi ?
Des contes.Des nouvelles.Rien de tout ça.
De contes, il n’en reste que des ersatz, des échos qu’on peine à recevoir entre les mots, derrière les idées disséminées. Les trois premiers s’enchâssent, proposent une troupe de personnages, tous liés, tous désoeuvrés. Idée intéressante de mener des personnages sur trois nouvelles mais l'intérêt s’estompe rapidement, ne parvient pas à être maintenu. Pourtant, ils sont odieux, chacun d’eux, plus encore les jumeaux qui n’ont que pour distraction les enterrement des autres. Mais ensuite ? L’histoire s’estompe, ne trouve pas de réelle fin. C’est ouvert, c’est au lecteur d’imaginer, de se débrouiller.
Du gothique, il se trame piteusement dans la Main (...). Peut-être l’unique conte que j’ai su apprécier. Un récit noir. Une histoire d’amour sans niaiserie.
La dystopie se fraye un chemin dans la dernière nouvelle, offre un sursaut d'intérêt. Une maison de retraite. Des flambeaux dressés envers cette population vieillissante, sans plus aucune utilité. Les brûler. L’idée intrigue, dérange, pourrait faire écho à notre société. Idée d’un futur que certains ont probablement envisagé. Mais! Pourquoi des petits personnages, pourquoi ces énergumènes que seul le personnage principal peut voir ? Du sérieux, on passe à l’absurde. Dommage.
Le thème principal est la vieillesse. Tous sont proches de la fin. Au bord du précipice. La faucheuse ricane à chaque paragraphe. Pourquoi n’ai-je pas aimé alors que ma sympathie va aux désaxés, pouilleux, curieux ? Manque d’empathie pour ces personnages. Manque d’affection envers le thème de la vieillesse. Je m’imaginais autre chose, d’autres contrées imaginaires.
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