Source : Daniel Pennac – Les droits imprescriptibles du lecteur
Cela ne m’arrive que très (très) rarement.
A vrai dire, lorsque je choisis mes livres (en librairie ou en ligne), je ne pense pas que cela me soit déjà arrivé de ne pas terminer un livre. D’aimer qu’à moitié peut-être. Mais jamais d’arrêter un livre en pleine lecture.
Alors voilà, je vous l’avoue, j’ai fait appel au droit imprescriptible du lecteur #3 de Daniel Pennac : Le droit de ne pas finir un livre cette semaine !
Les occasions où ce phénomène pourrait se produire, c’est lorsqu’on m’offre ou que je reçois/gagne un roman par surprise. Il s’agit donc d’un livre que je n’ai pas pris le soin de choisir en fonction de mes goûts et de mes envies.
Et bien je vous l’annonce, ce mois-ci, c’est arrivé ! J’ai décidé d’abandonner la lecture d’un bouquin. J’ai fait un effort, je lui ai donné sa chance mais cela n’a juste vraiment pas accroché. Il s’agit d’un des trois romans sélectionnés en mai pour le prix des lecteurs poche. Je suis certaine qu’il plaira à un certain public. Cependant, l’histoire, le contexte, les personnages et la plume ne sont vraiment pas pour moi.
Le but du prix des lecteurs poche est d’offrir une visibilité énorme au lauréat, de le proposer en tête de rayon de tous les points de vente et de séduire un maximum de lecteurs. Alors si déjà ce roman n’arrive pas à m’embarquer, je ne vois pas comment je pourrais, en mon âme et conscience, voter pour lui et lui donner une chance de gagner ce prix. Non, je ne peux pas vous faire cela chers lecteurs, ce ne serait pas juste.
J’ai failli laisser tomber après 60 pages mais je me suis dit qu’il y avait peut-être une chance que la magie opère, que l’histoire commence… Après 125 pages, c’était fini. Exactement au moment où j’ai dit à mon conjoint « mais ce livre est chiant ». C’est là que j’ai réalisé que cela ne me servait à rien de me faire du mal. Pourquoi continuer la pénible lecture des 400 et quelques pages restantes si c’est pour souffrir et ne lire qu’à moitié ce récit ?
Je vais donc faire comme mon chéri a dit, je vais simplement lire le reste de la sélection mensuelle et laisse celui-ci de côté. Sur trois romans, il y a de fortes chances pour que je trouve au moins l’un des deux autres livres plus séduisants que celui-ci.
Alors avant de vous abandonner avec ces impressions plutôt « négatives » mais sincères, voici quelques raisons qui peuvent expliquer pourquoi j’ai décidé d’abandonner la lecture du titre : « Les cygnes de la cinquième avenue » :
- Le style de l’auteur : j’ai eu l’impression qu’elle racontait toutes les pensées qui lui passaient par l’esprit
- du coup, la construction de récit ne ressemblait pas à grand-chose
- à vrai dire, j’ai eu l’impression qu’on était toujours dans un prologue après 100 pages tant il ne se passait rien
- Pas de trame ni de vrai but… On ne sait pas où on va, ce qu’on va y voir si ce n’est des jolies femmes qui se plaignent de leur mari pas drôle et de leur vie de riche si difficile
- On parle de Truman Capote et autres personnalités réelles/historiques du monde New-Yorkais cependant je n’ai vraiment pas senti d’affinités se créer entre les personnages et le lecteur (moi quoi) ; ils m’ont laissé totalement indifférente à leur sort
- Le début de roman est, telle une peinture, vraiment plat… aucun relief, pas de nuance. J’ai eu l’impression d’être perdue en pleine mer et de me demander ce que je faisais là.
Bref, vous l’avez senti, je n’ai pas du tout accroché à ce roman. Je ne dirais pas que je regrette de l’avoir abandonner car je n’avais vraiment pas envie de m’ennuyer et de me forcer pendant 400 pages supplémentaires mais j’aurais aimé un peu plus de piquant. J’aurais aimé que le livre me tente assez que pour me donner le courage de le terminer.
De base, je n’abandonne pas de livre en cours de route. Je leur donne leur chance car cela arrive bien trop souvent que le début soit moyen mais que la fin en vaille vraiment la peine. Je suis alors heureuse d’avoir poursuivi ma lecture. Ce n’aura pas été le cas ici.
En espérant que les deux autres poches du mois me procurent plus de sensations… je laisse de côté ce récit inachevé dans ma bibliothèque. Qui sait, peut-être qu’un jour, j’aurai envie de le terminer !
Et vous ? Cela vous est déjà arrivé d’arrêter de lire un livre ? Si oui lequel ? Et pourquoi ?
Ceux d’entre vous qui ont lu ce roman de Mélanie Benjamin, vous en avez pensé quoi ? Même ressenti ou bien il en vaut la peine ?
RESUME :
PublicitésBabe Paley est la plus en vue des « Cygnes de la Cinquième Avenue », ces femmes de la haute société new-yorkaise des années 1950. Son atout indéfinissable : son style. Elle incarne l’élégance, fait souvent la une de Vogue, mais ce que personne ne voit, c’est le sentiment de solitude qu’elle laisse dans son sillage, en dépit de sa fortune, de ses enfants, de son mari riche et puissant. Jusqu’au jour où Truman Capote surgit dans sa vie. Leur amitié est instantanée et fulgurante. Babe trouve chez l’écrivain prodige, aussi génial qu’extravagant, la passion qui manquait à son existence. Grâce à elle, Truman accède à cette élite qui le fascine tant. Et à ses secrets, ses rumeurs, ses scandales, y puisant son inspiration, au risque de trahir Babe.