La femme qui ne vieillissait pas de Grégoire Delacourt – Un conte moderne !

La femme qui ne vieillissait pas de Grégoire Delacourt – Un conte moderne !Editions JC Lattès – Année 2018
256 pages

Grégoire Delacourt est un auteur qui m’intrigue depuis la sortie remarquée de « La liste de mes envies ». Cela fait donc plusieurs années que je souhaite le lire, mais sans en trouver le temps. Toutefois, je n’ai pas pu résister à l’envie d’acheter « La femme qui ne vieillissait pas » lors d’un de mes nombreux passages en librairies. Le résumé me rappelait le film « Adaline » que j’ai beaucoup apprécié et j’avais sûrement le désir de retrouver la magie de ce dernier dans le roman de Grégoire Delacourt.

« À quarante-sept ans, je n’avais toujours aucune ride du lion, du front, aucune patte d’oie ni ride du sillon nasogénien, d’amertume ou du décolleté; aucun cheveu blanc, aucune cerne ; j’avais trente ans, désespérément. » Il y a celle qui ne vieillira pas, car elle a été emportée trop tôt. Celle qui prend de l’âge sans s’en soucier, parce qu’elle a d’autres problèmes. Celle qui cherche à paraître plus jeune pour garder son mari, et qui finit par tout perdre.

Dans ce roman contemporain, Grégoire Delacourt traite d’un sujet brûlant dans notre société qui ne s’attarde que sur l’image et l’apparence.
La vieillesse est-elle une malédiction ou une bénédiction ?

Betty est une jeune fille lorsqu’elle perd sa mère âgée seulement de 35 ans. Sa mère qui sera toujours jeune, belle et éternelle pour sa famille, à commencer par son père qui passera sa vie à essayer de retrouver la femme qui l’a aimé. Betty grandit et tombe à son tour à amoureuse. La vie est belle lorsqu’à 30 ans, le temps se fige. Pendant des années, Betty est fière, car pas une ride ne marque sa peau parfaite. Mais les années passent et son mari lui vieillit. Et la vie parfaite disparaît peu à peu pour laisser place au désespoir.

« La femme qui ne vieillissait pas » est peut-être mon premier roman de l’auteur, mais ce n’est certainement pas le dernier. Les quelque 256 pages du livre se lisent à une vitesse folle grâce à la plume légère et ciselée de Grégoire Delacourt. Il est facile de plonger dans l’histoire de Betty, de créer un lien d’affection avec son personnage et sa vie et de prendre fait et cause pour cette héroïne.

Betty est une héroïne qui a le super pouvoir de ne pas vieillir. Aucune ride ne marque sa peau. Si les premières années, elle est heureuse de paraître aussi fraîche que lorsqu’elle a rencontré son mari, les années passent et la bénédiction se transforme en malédiction. Son mari à l’impression de sortir avec sa fille et son fils présente sa mère comme sa cousine. Le choc est rude pour Betty.Pourtant, sa beauté représente le but ultime des femmes de la société moderne qui courent après la jeunesse éternelle. Grégoire Delacourt au détour de l’histoire de Betty livre une critique acerbe et légère de la société.

J’ai passé un bon moment de lecture avec ce roman, toutefois je regrette la fin. J’ai eu l’impression que l’auteur n’avait pas été au bout des choses. Du jour au lendemain, la malédiction prend fin sans que le lecteur n’en comprenne la raison – en tout cas moi, je n’ai pas compris véritablement la raison. Et c’est pour cette raison que je n’ai passé qu’un bon moment avec ce roman et pas un excellent roman.

Le film « Adaline » de Lee Toland Krieger avec Blake Lively a été plus loin dans sa démarche. Le film imposait une conséquence dramatique même si la fin est belle. Dans le roman de Grégoire Delacourt, la fin est belle, mais elle arrive un peu comme un cheveu sur la soupe.

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La femme qui ne vieillissait pas de Grégoire Delacourt – Un conte moderne !

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