Ce livre constitue la suite à Les Stagiaires de la même autrice. Il s’agit de l’histoire de plusieurs personnes embauchées dans une entreprise de jeux vidéos nommée Pyxis.
Je vais commencer par un coup de gueule sur le personnage de Samuel, centralien et thésard à ses heures perdues. Je rappelle à Samantha Bailly qu’en physique (y compris en astrophysique), le doctorat est un travail à temps plein, salarié, rémunéré et que si quelqu’un peut abandonner une thèse (c’est-à-dire rompre un contrat de travail), on ne peut pas juste tomber en dépression et « oublier » d’appeler son directeur de thèse. Cela m’a paru tellement ridicule que j’ai eu du mal à passer outre cet aspect-là, d’autant plus que je viens aussi de l’école d’ingénieur Centrale (où il n’y a pas de classement final donc Samuel n’a pas pu terminer major). Enfin, il fait une thèse d’astrophysique sur les trous noirs et non une thèse d’informatique ce qui n’est absolument pas la même chose. Bref, voir une autrice que j’apprécie massacrer un domaine que je maîtrise, étant moi-même doctorante en physique, m’a laissé un goût amer dans la bouche.
Sinon, Ophélie est toujours aussi sympathique et j’ai adoré suivre son évolution dans la boîte. J’aurais du mal à ne pas spoiler la fin du livre mais les relations amoureuses et sentimentales sont particulièrement bien décrites dans ce livre et j’ai aimé le fait qu’Ophélie trouve enfin un certain équilibre à sa vie hors des relations chaotiques qu’elle menait jusqu’à maintenant.
En conclusion, ce roman reste toujours aussi bien écrit avec des personnages qu’on a envie de connaître et de suivre, dommage que Samantha Bailly n’ait pas plus pris le temps de comprendre le domaine des thèses en physique avant de se lancer dans la création d’un personnage.