Éditeur : Rageot – Date de parution : mai 2018 – 256 pages
*
A douze ans, Kasienka débarque à Coventry avec sa mère ; elles viennent de Pologne et sont à la recherche de Tato, ce père qui les a quittées il y a quelques temps pour une autre vie en Angleterre.
Kasienka a le mal du pays, elle ne se plaît pas à Coventry et ne parvient pas à s’intégrer en classe – les autres filles se comportent comme des garces avec elle. Avec Mama, elles vivent dans un minuscule studio humide et chaque soir, elles arpentent les rues de chaque quartier et frappent à toutes les portes, espérant que Tato se cache derrière l’une d’entre elles… Quête obsessionnelle d’une mère au cœur brisé.
L’évasion et l’apaisement, Kasienka les trouve dans la lecture et les longueurs qu’elle fait à la piscine. Elle y rencontre William, le garçon-épervier au regard perçant.
Swimming Pool est un beau roman qui prend la forme d’une ribambelle de courts poèmes en vers libres, à l’image d’Inséparables, le précédent roman de Sarah Crossan. Le style poétique et épuré de l’auteure m’a une fois de plus conquise.
Délicatesse et justesse caractérisent ce livre – de la composition du texte et de la simplicité naît l’émotion. Un roman sublimé par le tempérament fort de cette jeune fille qui connaît déjà l’abandon d’un père et le mépris d’une mère au cœur brisé ; Kasienka ne se laisse jamais abattre.
Lu dans le cadre de l’opération Masse Critique de Babelio