Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants, Mathias Enard
Combien faudra-t-il d’œuvres d’art pour mettre la beauté dans le monde?
Ce livre, c’est d’abord cette couverture superbe en deux tons avec la basilique Sainte-Sophie pleine de douceur qui annonce un livre où la beauté est mise en avant. Et puis il y a le pays et surtout la ville. Constantinople, reine majestueuse de l’empire byzantin gouverné par le sultan Bajazet II en 1506, date où commence les premières lignes.
Parle-leur de batailles […] raconte l’histoire, presque la légende, de Michel-ange alors peintre à petite renommée pour le Pape, missionné par le sultan pour la construction du Pont sur la Corne d’Or où Léonard de Vinci se sera essayé en vain. Un voyage plein d’images colorés, de senteur et d’orient fantasmée.
J’ai été surprise par la petitesse des chapitres qui sont sûrement les plus court que j’ai pu voir à ce jour. N’excédant pas deux pages recto/verso grand maximum, j’ai quand même été vite imprégné par cette ambiance particulière très sensorielle. Merci l’écriture et surtout la poésie que l’auteur arrive à dégager. Pour autant, Parle-leur [..] n’est pas un coup de cœur. La faute à quelques moments de longueur qui m’ont un peu plombé et surtout aux passages à la première personne. J’ai toujours un peu de mal avec les livres contemplatifs et ce fut le cas ici.
Enfin, j’ai vraiment apprécié cette mise en avant de la ville et de sa culture d’ordinaire effacée. C’est d’ailleurs ce qui m’avait fait choisir ce livre plus qu’un autre. De manière générale, ça reste une bonne lecture écrite d’une jolie façon avec un choix de format judicieux, mais qui pêche un peu par certaines longueurs.
152 pages
Prix Goncourt des lycéens 2010
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