SMOKE – Dan Vyleta

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SMOKE, Dan Vyleta

Je veux le retrouver, l’éveiller à sa nature. Le goûter, le posséder, ramper sous sa peau. Ingestion, osmose. Cannibalisme. Chair de ma chair, Fumée de ma Fumée. Dans la douleur et la rage nous ne ferons qu’un.

Merci aux éditions Robert Laffont pour l’envoi numérique de SMOKE et de m’avoir permis de découvrir un livre qui m’intriguait dès l’annonce de sa sortie.

Dès l’annonce de sa sortie, SMOKE m’a intrigué. Un Londres alternatif poussiéreux, sale voir gluant à la jonction entre le XIXe et le XXe, servi par une couverture superbe promet de belles heures de lectures. Pourtant, je suis bien incapable de dire si j’ai aimé ou non cette lecture.

On suit Thomas, Livia et Charlie, trois enfants de la bonne société anglaise tous les trois pensionnaire dans une école qui forge les esprits de demain. Ces trois élèves et la majorité de leur classe sociale ont une particularité. Ils ne fument pas ou en tout cas font tout pour. La Fumée (avec une majuscule oui) est pour ainsi dire, LE personnage du livre. La vie, mais surtout le monde est régi par cette Fumée, parfois épaisse, parfois légère comme l’air, odorante ou non. Elle représente les mauvais penchants de l’humain, son vice. Là où dans notre XIXe, la couleur de peau indique le rang social (plus tu es blanc de peau, moins tu travailles dehors), ici c’est donc le degré de salissure et la Fumée que tu dégageras qui indiquera au Monde ce que tu es véritablement. C’est donc un Londres alternatif, noire de poussière industrielle et de Fumée, que nos trois personnages découvrent.

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Jusqu’à environs la moitié de cette lecture, j’étais emballée. L’ambiance sombre très Dickens et l’univers plutôt bien retranscrit me plaisait. Mais sur le long terme, les pages de descriptions interminables et les intermèdes qui réécrivent l’événement précédant à la première personne m’ont lassée. De plus, l’écriture très brouillonne a fait que très souvent, je ne savais même pas où l’auteur m’emmenait et j’ai très souvent eu du mal à comprendre quelques rebondissements. Et puis est arrivé la fin, que j’ai eu bien du mal à atteindre, je l’avoue. Sur ces dernières pages, j’espérais un peu plus d’action et de grandes révélations, hors, tout s’est effondré comme un château de cartes. Le personnage dont je tairais le nom censé être « le Grand Méchant » est soufflé en deux pages et rien ne semble choquer les protagonistes. Je m’attendais à une grande fresque XIXe fantastique et je l’ai eu, mais dans la forme.

Conclusion, SMOKE n’aura pas tenu ses promesses. Un livre inégal avec un très bon contexte, mais qui souffre trop de son style brouillon. 


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Edition Robert Laffont

596 pages

Sortie 1 janvier 18


Service presse
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