Auteur: Stephen King
Edition: Flammarion
Genre: Fantasy
Parution: 2016
Pages: 466
Description: L’ombre de Flagg plane depuis quatre siècles sur le royaume de Delain… Le jour où la silhouette du sinistre magicien se glisse derrière le trône du roi Roland, c’est en vue d’accomplir son noir dessein : assurer le triomphe du mal.
La machination se met en marche, vénéneuse comme le poison. Mais c’est compter sans une antique maison de poupée, quelques milliers de serviettes de table, les yeux d’un vieux dragon empaillé et, bien sûr, le courage de ceux qui refusent la tyrannie.
Voilà un temps infini que ce livre prenait la poussière dans ma bibliothèque, j’ai donc décidé de l’en sortir. J’ai un certain nombre de choses à dire à propos de ce roman sur lequel je suis particulièrement mitigée. Je tiens tout d’abord à dire qu’il s’agît de ma première lecture de Stephen King, il s’agissait donc d’une totale découverte.
Malgré les premières pages qui m’ont charmées, avec une entrée digne d’un conte grâce à « Il était une fois » et, notamment, à l’histoire très touchante du sauvetage du cheval par le prince Peter, j’ai rapidement déchanté. Au début je me disais que Stephen King mettait en place son histoire, prenait le temps de présenter tous les personnages ainsi que leur implication pour la suite et c’est bien le cas… MAIS! Au bout d’un moment j’ai compris que ce rythme lent allait perdurer et il s’agit vraiment du point noir de ce roman selon moi. Je crois ne pas avoir accroché au style d’écriture. Pendant la première moitié du roman nous savons ce qu’il adviendra de Peter et ce que nous lisons sont tous les événements préalables qui ont menés à cette situation. La seconde partie en est alors la résolution. Pour moi, tout est trop contemplatif et pour cause, le narrateur est un conteur extérieur. Il n’y avait pas assez d’actions décrites « en direct » et cela empêchait un certain dynamisme de lecture. Cependant j’ai tout de même apprécié les réflexions du narrateur faites au lecteur.
Cela étant dit, il est vrai que Stephen King prend tout à fait le temps de nous présenter ses personnages qui sont très bien développés, tout comme leurs relations les uns envers les autres. J’ai tout particulièrement apprécié Peter, un homme droit, loyal et simple dans le bon sens du terme.
Et avec ce livre j’aimerais vous parler d’autres chose… Stephen King a écrit ce roman pour sa fille. Il est donc classé en librairie dans la section jeunesse avec cette sublime couverture en écaille de dragon. Et pourtant, il peut également être classé dans la section adulte comme j’ai pu le voir avec une autre couverture cependant (voir l’image à gauche). D’où ma question… où se trouve la frontière entre les littérature « jeunesse » et « adulte »? Et pourquoi les couvertures doivent toujours être différentes? Je n’ai pas de réponse à ces questions mais ce n’est pas la première fois qu’un livre basiquement jeunesse est déplacé en rayon adulte avec au préalable le changement de la couverture. Je pense notamment à Les fiancés de l’hiver que l’on trouve dans les rayons Young-adult et dont la couverture est presque la même chez les adultes mais en noir et blanc plutôt qu’en couleur. Les adultes doivent-ils vraiment lire des livres moches et ennuyeux? Je caricature, bien sûr, mais je ne pense pas être loin de la vérité.
Je m’arrête ici pour ce débat et je pense que vous aurez compris que ce roman, que j’ai fini par une lecture en diagonale, ne m’a malheureusement pas conquise.
Note: 3/10
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