Une jeune femme est retrouvée morte dans son appartement de Boulogne-Billancourt, tuée à coups de hache. Elle s'appelle Elodie, et l'enregistrement d'une caméra de surveillance permet d'identifier son ami, Antoine Deloye, sortant de chez elle, l'arme du crime à la main. Immédiatement placé en garde à vue, Antoine s'obstine, malgré les évidences, à nier les faits. Il accuse son frère jumeau, Franck, d'avoir profité de leur ressemblance pour mettre au point une machination destinée à le perdre. Quand Franck Deloye arrive au commissariat central pour être entendu, le trouble est immense : il est impossible de différencier les deux hommes, qui se ressemblent, littéralement, comme deux gouttes d'eau.
Mon avis :
Elodie est retrouvée morte chez elle, tuée sauvagement. La scène de crime est atroce, il n'y a pas de détails mais le peu qui est décrit suffit à retourner les tripes.
Très vite, et sans aucun doute possible, son petit ami Antoine se retrouve en garde à vue. Toutes les preuves sont contre lui, il n'y a plus qu'à l'interroger pour savoir comment tout ça s'est passé.
Mais il suffit de l'arrivée au commissariat de son frère jumeaux, pour que toutes les convictions des policiers volent en éclats.
Maintenant, il faut savoir qui est le coupable. Antoine et Franck se ressemblent parfaitement, impossible de les distinguer. L'un des deux est le dominant, le manipulateur. Mais comment savoir lequel ? Chacun accuse l'autre.
Alors on creuse, on enquête, on fouille le passé.
Le passé, l'enfance des jumeaux, on l'apprend au fur et à mesure, entre deux chapitres du présent.
Leurs caractères, leurs magouilles, leurs conneries. On sait presque tout. Ils ont passé leur enfance à se faire passer l'un pour l'autre.
Leur violence, leur vie, font froid dans le dos. Ils sont sans pitié. Ou il ? Mais lequel ?
Il n'y a pas une seule page sans qu'on ne doute. Antoine est-il vraiment Antoine ? Franck aurait très bien pu tuer Elodie. On trouve des preuves à chaque ligne. "ah oui. alors peut etre que..."
Mais non. On ne peut être sur.e de rien, jusqu'à la dernière page.
J'ai été manipulée durant 379 pages, pas une de moins. Je ne savais pas quoi penser, qui accuser. Qui accuser du meurtre, d'être le dominant, l'horrible monstre, le pire gamin du monde.
Deux gouttes d'eau est le meilleur polar que j'ai lu cette année, il est pour moi le premier coup de cœur depuis janvier.
J'ai passé un moment merveilleux. J'ai adoré. Je n'avais pas été remplie autant de doutes devant un polar depuis bien longtemps.