Auteur : Véronique Chauvy
Edition : De Borée
Nombre de pages : 313
Céleste est fiancée à Firmin au moment où la Seconde Guerre mondiale éclate. Quand Firmin est déclaré mort, le père de Céleste tente de lui choisir un nouvel époux. Epaulée de la famille du défunt, Céleste, qui a déjà gagné en indépendance et s'engage fortement dans la lutte à l'arrière, prend alors sa vie en main : pourra-t-elle à nouveau ouvrir son coeur ?
J'ai encore une fois voulu tester un roman historique et je n'ai pas été déçue... Je touche du bois mais mes lectures historiques du moment sont plutôt bonnes... J'espère que cela va être aussi pour les prochains, à méditer sur les prochaines chroniques. Mais là, ce fut un roman historique bouleversant et qui peut nous laisser sur le popotin quand on ne s’y attend pas.
Nous découvrons Clermont-Ferrand au 20e siècle avec les industries qui émergent petit à petit mais aussi la guerre qui fait rage et son lot de victimes. Ce que va subit Céleste est vraiment triste mais c'est aussi une renaissance. Céleste va perdre son amoureux sur le front, son père va donc essayer de lui trouver un nouvel époux... Vous savez à cette époque-là, les femmes n'avaient pas forcément le droit de choisir à qui donner leur cœur et c'est sur ça que l'histoire va prendre vie.
La conscience féminine va se réveiller et elles vont pouvoir enfin lutter. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, si les femmes n'avaient pas été là, les hommes auraient été dans le caca car il fallait faire vivre les industries pour pouvoir fournir les hommes. L'auteur a bien su transmettre l'histoire à travers nos protagonistes car l'atmosphère est présente. Celle de l'horreur des combats : Les tranchés, les morts, les soldats qui ne reviennent pas forcément indemnes que ce soit physiquement comme mentalement. Cette guerre marque les esprits, mais pas seulement des hommes partis au front, celui aussi des femmes qui ne revoient pas leurs maris.
Nous lisons un roman qui nous raconte deux guerres différentes : celle de Céleste qui se bat car elle a perdu l'homme qu'elle aime et la guerre qui se passe sur le front. Autant vous dire que si vous cherchez un roman joyeux, vous pouvez vous écarter de ce roman. Je l'ai trouvé vraiment bouleversant, tellement que j'ai eu parfois le cœur serré de lire des phrases qui relaté toute la tristesse, l'horreur de l'époque. Il m'a aidé à mieux comprendre les conditions de vie de l'époque et je n'aurais pas aimé vivre à leur place. On peut dire que ces personnes ont été courageuses, à vrai dire, elles n'avaient pas vraiment le choix.
La plume est fluide et légère malgré les faits qui y sont mis en noir sur blanc qui eux, sont lourd. Nous avons un contraste constant qui peut amener à faire plusieurs pauses et alterner avec un roman plus gai. Céleste m'a fait beaucoup de peine et je me suis vraiment attaché à cette protagoniste qui a été aussi une victime de la guerre. On a envie de la serrer dans nos bras quand on voit sa fragilité mais son évolution nous laisse sans voix.
Malgré tout, ce n'est pas un livre que je relirai, il est trop déprimant mais beau. C’est un livre qui me marque forcément car il a l’air tellement réaliste mais c’est une lecture que je ferai sûrement voyager dans d’autres mains et donc, plus de livre, plus de relecture ! En tout cas, je le conseille à tous ceux qui aiment les histoires d’amour, les renaissances et les personnages forts. L’auteur a su m’adoucir, et me faire vivre deux guerres différentes : celle des hommes et des femmes.