Marie-Sophie Vermot – Soixante-douze heures ****

Par Laure F. @LFolavril

Éditeur : Thierry Magnier – Date de parution : février 2018 – 170 pages

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Irène B. a dix-sept ans et vient d’accoucher sous X. Cela fait neuf mois qu’elle a pris la décision de ne pas élever l’enfant qu’elle met au monde. Soixante douze heures, c’est le temps qu’il lui reste pour réfléchir à son choix, et éventuellement revenir sur sa décision…

Dès les premiers mots, ce roman m’émeut comme jamais. Un texte troublant de vérité, qui s’élabore au fil des souvenirs de l’adolescente. Sa rencontre avec Alban Z., dans le grenier de sa grand-mère, le secret qu’elle a tenu jusqu’à ses sept mois de grossesse et qu’elle cachait sous d’amples vêtements ; la réaction des parents, du frère, de la petite sœur attardée. Nous découvrons une relation mère-fille complexe, une relation étouffante où la culpabilité règne en maître et les raisons d’Irène s’éclaircissent.

Un livre puissant et magnifique sur l’adolescence et la maternité, que j’ai lu le cœur serré, la boule au ventre et que je termine les larmes aux yeux, bouleversée.

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« Je pense à l’empreinte que Max a laissée sur mon utérus et dans le passage du col. Je pense au placenta que quelqu’un a dû jeter puisque tout allait bien. Je pense à comment l’imperceptible devient bébé. »

« Profite bien du jour qui passe et qui ne reviendra pas. Profite de ta jeunesse, la vie file si vite, tu sais, la vie s’écoule rarement comme on l’espère. »

« L’acte de mise au monde laisse sur la peau une empreinte indélébile et fait de vous à jamais une personne différente de celle que vous étiez avant que la grande aventure commence. »