Depuis le début de sa prestation, le mystère régnait. Avant son arrivée, Daredevil avez fini par révéler au monde entier sa double identité, et cela avait d'ailleurs occasionné bien des problèmes. De plus, il semblait filer le parfait amour -ou presque- avec la procureure adjointe Kirsten McDuffie, à San Francisco. Et puis Charles Soule est arrivé, et les choses ont changé, sans que le lecteur reçoive immédiatement les explications. Matt Murdock et Kirsten ne sont plus ensemble, et il semblerait que tout le monde ignore à nouveau qui se cache sous le masque de Daredevil. Comment cela est-il possible? La réponse arrive enfin dans ce tome 4, et il est bien évident que je ne peux pas vous dévoiler le moyen choisi par le scénariste, sous peine de vous gâcher toute la surprise. Tout juste soulignera t-on qu'il n'y a pas eu besoin de recourir à un pacte avec le démon (genre Mephisto pour Spider-Man) ou aux arcanes du Docteur Strange; par contre, si vous suivez les séries Netflix, que vous regardez la couleur (et le titre) de la couverture, vous pouvez peut-être vous faire une idée du vilain, qui malgré lui va permettre la résolution de cette affaire, ou tout du moins sa progéniture.
On ne peut pas non plus réduire cet album uniquement à cette histoire, car en exergue nous trouvons aussi deux épisodes assez sympathiques, où Daredevil remet en question sa foi et son équilibre mental, pour ne pas changer. C'est qu'il doit composer avec la culpabilité de ce qui est arrivé à Blindspot, son side-kick, dans le volume précédent. Il essaie de trouver un peu de réconfort dans le confessionnal d'un prêtre, qui ne s'en laisse pas compter, lorsqu'il affrontent les voyous du quartier. Cet homme de foi et de poings est aussi une bonne excuse pour donner les informations nécessaires au lecteur, sans tomber dans la didactique ennuyeuse.
On retrouve également Bullseye, le tireur impitoyable, qui pour autant va vite déchanter, et un Murdock qui comme à son habitude aime se faire du mal, et ne dédaigne pas scier la branche sur laquelle il est assis. Plusieurs dessinateurs se succèdent, avec notamment Marc Laming, le spécialiste éclairé Ron Garney, ou encore Goran Suzduka, dont nous apprécions beaucoup la ligne claire et la mise en page très lisible, sans oublier l'extraordinaire sympathie, comme nous avons pu le constater au Mangame show de Fréjus, il y a quelques mois. Il ne s'agit pas du meilleur album de Daredevil de tous les temps, ni même, loin de là, d'un album qui restera dans les annales à jamais, néanmoins il se passe assez de choses pour entretenir l'intérêt, et recommander aux fans de Tête à cornes l'achat du tome 4.
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