Publié par Editions de la Martinière le 24 mai 2018
Genre: Autobiographie
Pages: 288
Format: Livre papier
Lu par : Ciena
Avocat d'affaires à New York, amateur de fêtes et de drogues..., Jonathan plaque tout du jour au lendemain pour partir à la recherche du bonheur. Pendant 3 ans, il va à la rencontre de penseurs et de maîtres spirituels à travers le monde, et découvre la méditation, une pratique qui va bouleverser sa vie.
En novembre 2016, il s'envole vers l'Inde pour vivre une expérience radicale : " Vipassana ", ou dix heures par jour, pendant dix jours. Dans un silence total.
Journal intime d'un touriste du bonheur est le récit de cette retraite et des trois mois de périple qui ont suivi. Dans ce carnet de voyage déjanté, Jonathan nous raconte ses tribulations à travers l'Inde : son " shopping spirituel " d'ashram en ashram et de gourou en gourou, son coming out mystique, son apprentissage du sexe tantrique, son combat incessant contre la tyrannie du mental et les addictions...
Voyage initiatique et chronique spirituelle, ce livre irrésistible bouscule les genres littéraires autant que les consciences. Dans un style décomplexé, follement drôle, Jonathan Lehmann nous transmet la richesse des enseignements qu'il a reçus et qui nourrissent, chaque jour, son cheminement vers le bonheur.
Une lecture dont vous ressortirez transformés.
C’est marrant la vie tout de même. Je parlais d’autobiographie et, coup sur coup j’en reçois deux.
D’autant que celle-ci m’intéressait à la base particulièrement puisque ça parle de bonheur ou plutôt de la recherche du bonheur. Malheureusement j’en aurais aimé une écrite par monsieur tout-le-monde. Ca m’aurait plus parlé.
Ici nous avons les tribulations d’un jeune avocat américain qui décide de tout plaquer pour rechercher le bonheur en Inde : tu parles d’un cliché ! Cliché avec lequel, heureusement, l’auteur s’amuse à fond car, s’il a beaucoup de défauts (nous en parlerons), son humour est indéniable.
Donc nous suivons le périple de Jonathan, ancien avocat, blogueur de son état, à la recherche du bonheur dans différentes structures et Ashrams plus ou moins douteux (et chers), de rencontres plus ou moins enrichissantes pour lui et de lui-même. Bien.
Les cinquante premières pages on rit, les cinquante autres on commence à s’agacer et les suivantes on a juste envie de lui mettre des claques car clairement s’il y a quelque chose que Jonathan aime plus que tout, c’est parler de lui. Des « je » on en compte pas moins de 20 par page. Les rencontres sont anecdotiques et surtout uniquement destinées à nous expliquer ce qu’elles LUI ont apportées. Pour vous dire, alors qu’on a les détails de sa naissance et de sa découverte de la relation juive sur plusieurs pages (et que je pensais donc qu’il était fils unique), on apprend en trois mots (littéralement) au milieu du livre, qu’il a une petite soeur qui s’appelle Zelda. Ok. Merci pour elle.
Certes je comprends qu’il s’agisse d’un journal intime (pas si intime que ça puisqu’il passe son temps à le diffuser sur les réseaux sociaux tout le long de son voyage) mais, mince, on aurait bien aimé voyagé nous aussi ! On aurait bien aimé plus de descriptions des gens, des lieux. On aurait aimé connaître la teneur des discussions qu’il a eues avec les gens qu’il a rencontrés plutôt que ce qu’il en a retiré lui. Bref, on aurait aimé qu’il nous amène avec lui à la recherche du bonheur, nous qui ne verrons peut-être jamais les endroits dont il parle…
Enfin quoique, car au final on réalise que sa recherche tourne finalement autour d’une seule et même obsession : le sexe (il ne semble pas réaliser que c’est surtout d’amour dont il a besoin). Mais si c’est sa définition à lui, après tout on a pas trop le droit de juger ceci dit.
Ce qui m’a cependant beaucoup fait de la peine pour lui c’est qu’au final, sa recherche se résumait à obtenir l’approbation de toutes et de tous et, surtout, du plus tyrannique de ses ennemis : lui-même.
Par curiosité, car je ne le connaissais pas, je suis allée voir sa chaîne youtube. Ca a contribué à me briser encore plus le coeur de voir ce jeune homme si frêle, à la limite permanente des larmes, anesthésié par je ne sais quelle drogue.
J’espère que ce livre et ce périple lui auront permis de faire, enfin, la paix avec lui-même mais je crains que le voyage touristique soit loin d’être terminé.