Metropolis T1 de Stéphane De Caneva (dessin) et Serge Lehman (scénario), Delcourt, 2014, 96 pages
L’histoire
1936. Au cœur d’une Europe en paix depuis trois quarts de siècle, se dresse une cité comme le monde n’en a jamais connue… Metropolis, le chef-d’œuvre de Serge Lehman sublimé par un graphisme de toute beauté. Capitale de tous les excès, centre névralgique de l’espionnage et des coups tordus, Metropolis possède ses zones d’ombres à l’instar des crimes atroces qui défraient depuis peu la chronique. Pour les résoudre, la police fait appel à un médecin autrichien, inventeur d’une science de l’esprit méconnue : le docteur Freud.
Note : 5/5
Mon humble avis
Cela faisait un moment que j’entendais parler de cette uchronie et j’étais curieuse de voir cette réécriture de l’histoire. Dès le début, nous suivons un enquêteur au sein de Metropolis, le premier citoyen de la ville puisqu’il a été recueilli et adopté par cette dernière alors qu’elle venait d’être créée. Gabriel Faune a donc un attachement tout particulier à la ville, voire extraordinaire…
C’est une des forces de cette bande dessinée, exploiter le genre du fantastique pour nous laisser dans le doute. Est-ce que toutes les bizarreries et les instincts très développés de l’inspecteur relèvent du surnaturel ou du hasard ? Metropolis instaure ainsi une ambiance de mystère un peu pesante, puisque la ville a également ses détracteurs qui n’hésitent pas à mettre en œuvre un attentat… qui va mettre au jour un mystère supplémentaire de la ville !
Au milieu de tout cela, le docteur Freud suit Gabriel Faune pour ses problèmes d’hallucinations, et Gabriel se retrouve à enquêter avec un homme qui a déjà dérapé par le passé et qui ne semble pas totalement stable…
Le dessin est parfait pour cet ambiance polar pesante et inquiétante, avec des couleurs plutôt sombres, des panoramas de la ville époustouflants et des détails parfois sanglants.
Une très bonne exposition donc, je suis impatiente de lire la suite !