Un tag sur les coulisses du critique, sur l’arrière-scène de la pratique bloguesque? C’est avec plaisir que je réponds à l’invitation surprise de Cuné, qui m’a gentiment taguée. D’autant plus qu’il y a longtemps que je ne me suis pas creusée les méninges sur les us et coutumes de ma pratique. Ce tag est une bonne occasion de prendre un petit recul sur cette activité énergivore, que je pratique depuis bientôt quatre ans. Il faut dire qu’avec le temps, elle a bien évolué!
Il y aura forcément des recoupements avec les réponses de tous ceux et celles qui ont répondu à ce tag. Difficile de faire autrement. N
’est-on pas dans le même bateau?· AVIS, CRITIQUE, RECENSION ET/OU RESSENTI? ·Avis et ressenti. Ici, l’un est indissociable de l’autre. Que j’aime ou non le livre dont il est question, je tente de partager mon ressenti avec le plus de sincérité possible, arguments à l’appui. Quand je n’aime pas un roman, je ne mets pas de gants blancs pour dire en quoi il m’a déplu, mais ce n’est jamais gratuit (du moins, je l’espère). De même, quand je m’emballe, je peux beurrer épais pour rendre compte de mon appréciation.Je ne fais pas de recensions ni de critiques; je n’en ai ni l’intérêt ni les compétences. Il y a des gens payés pour le faire, même si parfois, leurs compétences peuvent être contestables! Contrairement à d’autres médias où l’impersonnel l’emporte, un blogue est l’endroit par excellence pour exprimer sa subjectivité.· LE CHOIX DU LIVRE ·Il y a les auteur(e)s envers qui je demeure fidèle (et les auteur(e)s que ces auteur(e)s apprécient). Il y a aussi les maisons d’édition dont je suis de près les programmes de parution. Je fais des listes d’envies à partir de ce que je découvre sur mes blogues chouchous et les comptes Instagram que je suis.Et il y a les recommandations de Maud, ma libraire chouchou.
Je n’achète jamais un livre sur un coup de tête ou sous l’impulsion. Lors d’une virée en librairie ou en bouquinerie, je sais ce dont j’ai besoin ou je sors ma liste d’envies.
· CAS PARTICULIER · PARFOIS, PAS BESOIN DE CHOISIR, LES LIVRES VIENNENT À TOI VIA LES SP ·Les bogues littéraires (et la visibilité des livres) sont beaucoup moins nombreux et populaires au Québec qu’en Europe. Aussi, une nouvelle venue sur la blogosphère, c’est un peu comme une tartine de miel pour une mouche. La première année d’existence de mon blogue, je recevais beaucoup de services de presse, et de tout. Je ne parlais que de ceux qui m’intéressaient. Je n’ai jamais ressenti d’obligations. Surtout lorsque je recevais des ouvrages qui ne cadraient pas avec mon univers.
Les attachées de presse qui m’envoient un livre de recettes ou un ouvrage de croissance personnel n
’ont vraiment aucune idée de qui je suis. À moins qu’elles ne cherchent à me faire développer mes talents culinaires ou à me pousser à faire la paix avec mon enfant intérieur!Rapidement, j’ai mis le holà à ces envois. Maintenant, je demande seulement les livres qui m’intéressent vraiment. Et encore… Je n’ai pas accès à toutes les maisons d’édition. En gros, j’achète 75% des livres que je lis et en reçois 25%.Qu’un livre soit acheté ou reçu en sp ne change en rien ce que je vais en dire. C’est aussi important pour moi de partager mes coups de cœur que mes déceptions. Mon univers littéraire n’est pas fait que d’enthousiasme, malheureusement.· METTRE OU NE PAS METTRE LA QUATRIÈME DE COUVERTURE ? ·
Jamais. D’abord, elle se trouve facilement dans les Internet. Par ailleurs, je ne la lis que rarement. Je trouve que les quatrièmes de couverture sont souvent trop bavardes ou mal ficelées. Je préfère rédiger un petit résumé maison!
Oh non! Je ne suis plus à l’université, dieu merci! Toutefois, les post-it me sont essentiels. Certains servent à me souvenir de lieux ou de noms, d’autres pour les citations que j’aimerais inclure dans mon billet.· RÉDACTION ·
Un ou deux jours après lecture, lorsque j’ai le temps. Avant, je rédigeais un brouillon dans un carnet et j’allais lire d’autres avis. Je retranscrivais tout à l’ordi par la suite. Maintenant, je rédige directement sur l’ordi et ne vais lire les avis qu’après publication de mon billet. Il m’arrive d’aller lire un avis en diagonale, histoire de connaître l’appréciation d’ensemble. Je reviens lire le billet en question une fois le mien publié.
La rédaction d
’un billet me prend beaucoup de temps, trop de temps. Il y a le choix de la photo qui, pour moi, donne le ton ou l’ambiance du livre. Il y a ensuite le résumé, puis l’avis proprement dit. Il y a aussi le choix d’une citation. De trouver la citation parfaite, celle qui donne le ton général, plutôt que la citation coup de poing, n’est pas si évident que ça. Un premier jet spontané, beaucoup de ratures et de reformulations. Je laisse décanter et je relis. Sur cinq billets publiés, disons qu’en moyenne, il n’y en a que deux dont je suis pleinement satisfaite.À une ou deux exceptions près (j’avais détesté les romans), jamais.· ILS EN PENSES QUOI LES AUTRES BLOGUEURS ? ·
Il m’arrive de mettre le lien d’un blogueur dont l’avis est similaire ou différent (surtout différent) du mien. Je jubile quand un livre polarise des avis divergents. Lorsque j’ai détesté un livre, j’aime insérer le lien du billet d’un blogueur qui a apprécié le roman. J’ai l’impression d’un plus juste équilibre.La parenté livresque qui se développe entre blogueurs m’est infiniment précieuse.
Le plus souvent possible. De même que j’apprécie de retrouver la citation tirée d’un livre sur les blogues que je suis. Vite, le style peut donner envie ou rebuter. Je ne compte plus le nombre de fois où ça m’est arrivée de lire un billet et d’hésiter, puis de tomber sur une citation et de craquer.· TAGUER SES BILLETS ·
Oui, mais sans en faire une obsession. Il y a les grandes catégories. Je m’en tiens à ça.
Je le fais toujours, quoique mes petites étoiles sont plus un indicateur pour moi que pour ceux qui me lisent. J’apprécie de retrouver ce genre d’indications sur les blogues que je suis. Ça donne le pouls.
· AFFILIATIONS ·
Le jour où il y aura de la pub sur mon blogue, les poules auront des dents. J’ai déjà cessé de suivre un blogue à cause des pubs qui me sautaient dans la face (je le tolère chez d’autres, comme un mal nécessaire, lorsque je sais que ce n’est pas un choix délibéré, mais une contrainte imposée par la plateforme). Je crois que ceux qui espèrent faire des sous avec leur blogue sont les mêmes qui croient à la fée de dents.Je ne remercie jamais les partenaires qui m’envoient des sp. Sincèrement, qu’est-ce que ça change si j’ai reçu un livre en sp ou si je l’ai acheté, dans la mesure où la provenance du livre n’a aucune incidence sur mon appréciation finale?· LA RECONNAISSANCE ·
Aucune idée. En quoi mon blogue aurait-il la moindre influence? Mon blogue est avant tout un carnet de lectures, un moyen de garder une trace. Tout ça pourrait rester dans le domaine du privé. Mais voilà, j'aime partager. Mon plaisir, je le trouve dans les échanges et les liens qui se tissent (virtuels et réels). Je ne cesse de le crier haut et fort: la qualité l’emportera toujours sur la quantité. D’échanger avec ma «garde rapprochée» m’importe davantage que de savoir que 500 personnes ont lu un de mes billets. Je ne me fais aucune illusion sur l’impact que peut avoir mon modeste blogue. Partager, échanger et découvrir sont mes premières motivations.
La consécration? Je fais une danse de la joie lorsque quelqu’un lit un livre grâce à un de mes billets et a un coup de cœur aussi grand que le mien. Je danse à nouveau l
orsqu’un(e) auteur(e) m’écrit pour me dire que j’ai fait une lecture bien sentie de son livre. Tout ça me touche, comme une petite récompense pour le fruit de mon labeur!C’était donc un aperçu des coulisses du blogue de madame Couette. Il y en aurait encore bien long à dire! Sur la gestion des commentaires et la lassitude épisodique, par exemple. Mais ce n’était pas dans le tag!Pour une fois, je ne tague personne. Que tous ceux et celles qui ont envie de répondre s’auto-taguent.