Par Patrick NESS
Genre : science-fiction, young adult
Chez Gallimard Jeunesse
Triggers Warnings : Troubles du comportement alimentaire, sang, blessure
16€ – 333 pages
Résumé : Et si vous n’étiez pas l’Élu ?
Si vous n’étiez pas destiné à être un héros ? Celui qui est censé combattre les zombies, ou ce nouveau truc, là, complètement dingue, avec les lumières bleues. Il y a des choses tellement plus importantes que la énième fin du monde !
Si vous étiez comme Mikey qui veut simplement avoir son bac, passer ce dernier été avec ses amis et, enfin, embrasser Henna (ou plus). Juste se sentir capable de découvrir l’extraordinaire dans sa vie si ordinaire…
C’est vrai, ça, qu’est-ce qui fait un héros ? Lorsque l’on demande à quelqu’un de nous citer un héros, nous entendons Superman, Tonton Boris le pompier, des Harry Potter ou plus récemment : Mamoudou Gassama. Mais que fait réellement un héros ? Il sauve des gens, le monde, l’univers ?
Et bien, une fois de plus, Patrick Ness nous prouve qu’un héros, c’est bien plus que sauver l’univers, ou peut-être un petit peu moins.
Dans Nous autres simples mortels, nous suivons grossièrement deux histoires. Je dis grossièrement , car la seconde, elle n’est lisible qu’en filigrane, seulement quelques lignes en guise de chapeau à chaque chapitre. Nous comprenons vite que les véritables héros de l’histoire, ce ne sont pas ces Indie Kids qui accomplissent tant de choses grandioses (au péril de leur vie) en sauvant le monde, les véritables héros de l’histoire, ce sont Mickey et ses TOC, Mel et ses TCA, Jared et ses trois quart juifs et son dernier quart un peu plus spécial, et puis Henna, et puis Tu-peux-m’appeler-Steve…
Ce roman, c’est un ode à la normalité : pas besoin de combattre des extraterrestres pour être spécial. Et je remercie ce roman pour cela, je le remercie également pour ne pas tout faire un drame autour de la maladie mentale. Oui, elle existe, mais elle ne va pas faire de toi un tueur en série, tu peux vivre normalement avec elle, et tu as le droit de souffrir, tu as le droit de te sentir faible, tu as tous ces droits.
En plus, Patrick Ness nous montre également que tous les happy endings ne se finis
Je l’aime d’amour, Patrick Ness, lorsqu’il écrit un livre si inclusif, si positif, qui fait tant de bien. Un livre qui montre que pas besoin de sauver l’univers pour être un héros car tu en es déjà un : regarde, tu es encore debout après tout ce que tu as vécu ; tu es ton propre héros.