Fin mai, j’ai eu l’occasion de découvrir une série britannique on ne peut plus passionnante : Murder rooms, the dark beginnings of Sherlock Holmes. Celle-ci a été diffusée entre 2000 et 2001 au Royaume-Uni, et ne compte malheureusement qu’une unique saison de cinq épisodes. Il me fallait cependant vous en parler tant j’ai été happée par l’univers de cette mini-série. Pour la version française, nous la retrouvons sous l’appellation Les mystères de Sherlock Holmes ou (parfois) Les mystères du véritable Sherlock Holmes.
Je ne suis pas une fan absolue des séries modernes reprenant la figure emblématique du héros imaginé par Sir Arthur Conan Doyle. J’ai essayé la version avec Benedict Cumberbatch, ce fut un échec. Même chose pour Elementary. En grande amoureuse de l’Histoire, il me manquait à chaque fois l’atmosphère, les costumes, pour me fondre dans un décor et m’imaginer enquêtant (la loupe à la main ou presque) en compagnie de Sherlock Holmes et de Watson. Les mystères de Sherlock Holmes a donc été une très belle surprise pour moi, puisque cette mini-série colle parfaitement au contexte de l’époque et dispose d’une mise en scène pour le moins soignée. Le pitch est également intéressant, puisqu’il n’est absolument pas question de suivre les deux héros que nous connaissons bien. Nous faisons ici la connaissance d’Arthur Conan Doyle en personne (dans sa jeunesse), accompagné du Dr Bell (qui aurait fortement inspiré l’écrivain pour créer le personnage de Sherlock Holmes). Dans la série, ce dernier est incarné par Ian Richardson.
Ce que j’ai grandement apprécié lors de mon visionnage : l’atmosphère londonienne du début du XXe siècle qui se montre envoûtante à souhait. Je ne sais si les enquêtes sont librement adaptées des romans de Conan Doyle, mais je les ai trouvées pour la plupart réussies. J’ai eu un énorme coup de coeur pour l’épisode Les yeux de la terreur (ou Le fantôme de Southsea), où une jeune femme se croit poursuivie par une apparition alors qu’elle circule à vélo sur un chemin isolé. Un soupçon de surnaturel, le côté très cartésien du Dr Bell, un retournement de situation à la fin de l’épisode et me voici conquise…
Les autres épisodes s’intitulent : Meurtres en série (ou Les sombres origines de Sherlock Holmes), Les mutilés de la Tamise (ou L’empreinte du photographe), L’énigme de la momie (ou L’empire des os) ainsi que L’énigme du chevalier blanc (ou La stratégie de la vengeance). Je suis par contre bien incapable de vous dire pourquoi chaque épisode peut être retrouvé sous des titres différents. J’ai en tout cas apprécié les thématiques proposées par les épisodes qui rejoignent les préoccupations et grandes découvertes de l’époque. Je pense au développement de l’industrie, à la syphilis qui faisait des ravages ou encore à la fascination pour les fouilles archéologiques. Chaque épisode contient ainsi des petits clins d’œil à ces thèmes généraux.
Je ne peux donc que vous conseiller cette mini-série, même si je vous avoue avoir trouvé les épisodes assez inégaux. Le duo Conan Doyle-Dr Bell fonctionne plutôt bien, et j’ai adoré m’imaginer Sir Arthur Conan Doyle en jeune médecin (incarné ici par Charles Edwards) démarrant dans la profession, et ce avant même de devenir écrivain. À noter que les épisodes sont en ce moment proposés gratuitement sur le replay de la chaîne Paris Première.