Le livre du lundi : Hazel Wood

Le livre du lundi : Hazel Wood

de Melissa Albert

Alice a grandit sur les routes. Avec sa mère, Ella, elle sillonne les Etats-Unis de long en large, changeant de ville, de région, d’air dès que la Malchance les rattrape. Car elle les suit partout, tapie dans l’ombre, provocant incidents et accidents au point qu’Alice se croit maudite. Mais le jour où sa mère disparaît dans d’étranges conditions, l’adolescente arrête de fuir et part à sa recherche même si cela veut dire provoquer la Malchance, même si cela veut dire aller à Hazel Wood.

C’était une lecture en demi-teinte et ça me fait mal de le dire car j’étais presque certaine d’adorer ce roman !

Les tous premiers chapitres m’ont complètement emballée : l’atmosphère tendue, un peu effrayante même, m’a beaucoup plu. Le mystère est tout de suite là et on a très envie de se laisser prendre, d’en apprendre plus, de découvrir la magie sombre qui semble hanter le passé d’Alice.

Et puis l’histoire prend un tournant un peu banal et le soufflé retombe. On suit Alice sans vraiment s’attacher à elle. On a envie de connaître la fin, de voir Hazel Wood, et si l’ambiance est toujours bien retranscrite, pesante, effrayante, on est quand même peut-être un peu déçu par les révélations.

Le travaille sur le conte de fée est plutôt bien exécuté. Il manque le côté moralisateur inhérent au genre, ce qui est assumé et je l’accepte, mais je trouve qu’il manque aussi l’aspect initiatique, ce qui me dérange plus : Alice fait un voyage et rencontre des obstacles, certes, mais elle ne change pas, n’évolue pas.

Je ne sais pas vraiment quoi penser de cette lecture, donc. Agréable par la forme et le style mais peu profonde. Dommage.

Marion

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