« Du haut de mes trente-deux mètres, je les regarde vivre sur la place du village. Depuis cent trois ans, je partage leurs nuits et leurs jours, j’effeuille leurs amours et parfois j’envie leurs cris de joie. »
Selon un arrêté municipal, le platane du petit village provençal sera abattu le 21 mars. L’arbre centenaire, témoin secret de tous les villageois, celui qui les vus naître et grandir, va s’abattre sous les scies et les haches des bûcherons. Les habitants sont envahis d’une grande tristesse. Cette année, au lieu de célébrer le printemps, comme à l’accoutumée, le 21 mars sera une date maudite.
Mais le vieillard n’a pas encore dit son dernier mot… Il raconte sa vie d’arbre exemplaire, de sage philosophe. Il parle du village au milieu duquel il trônait fièrement, de ses habitants qu’il abritait, rassurait.
Effondrés par la nouvelle, chacun s’épanche, relate l’une ou l’autre anecdote autour de l’arbre. Ainsi, l’on renoue avec le passé, s’échange des confidences, l’on en apprend plus sur la vie de certains, les sentiments, les histoires d’amour même. Et avec la détermination et le courage d’un petit garçon, quelques habitants vont mener un combat acharné pour sauver le centenaire en sursis.
L’auteure nous ravit de cette promenade provençale douce et légère et l’on se sent d’emblée motivés pour sauver le vieil arbre pleine de santé, et d’arrêter le couperet lancé par le funeste arrêté municipal.
Un roman tout simplement beau, parce que tout simplement rempli de sensibilité et d’émotions…
Mon ressenti … Les arbres ont ce pouvoir incontestable d’écouter les confidences, d’apporter aux cœurs meurtris un peu de sérénité. Puisse chacun de nous avoir dans sa vie un arbre d’exception contre lequel appuyer ses épaules, ou s’allonger sous le dais rassurant de ses feuillages.
Un arbre, un jour… de Karine Lambert, éd. Calmann-Lévy
Date de parution : 2/5/2018