Maintenant, promets-moi d’être heureux, lui souffle Clara dans son rêve…
Désabusé par la vie, Gabriel a renoncé à ses rêves de changer le monde. À 27 ans, il est enlisé dans sa routine parisienne et partage son quotidien avec son cousin Noé, un rêveur asocial. La vie de Gabriel bascule lorsqu’il se retrouve sans préavis tuteur d’Aziliz, sa nièce de dix ans. Avec une sagesse déconcertante, Aziliz remet en cause le simulacre de vie qu’il mène avec Noé et le pousse à écouter ses désirs enfouis. Gabriel se rappelle alors la promesse qu’il a faite à sa sœur, Clara, lors d’un rêve étrange. Poussé par cet engagement, il décide de tout plaquer. Sans projet ni point de chute, il part avec Aziliz et Noé direction la Bretagne, avec un seul rêve : trouver un lieu où ils pourront vivre en symbiose avec la nature. Pour Gabriel, c’est le début d’un cheminement personnel. Au contact de l’essence vibratoire de la forêt, il se reconnecte à sa propre nature et apprend à cultiver les bonheurs simples de la vie.
Cette histoire poignante, au cœur de la forêt bretonne, promet de vous relier à la nature. Toute la magie de la sobriété heureuse pour vivre en harmonie avec soi…
À la fin de son école d’arts appliqués, Célestin Robaglia réalise son rêve d’enfance et part vivre en Bretagne, pays de ses origines, où il crée un écohameau avec un groupe d’amis. Pratiquant la sobriété heureuse promue par Pierre Rabhi et le mouvement Colibris, il vit de peu et s’investit depuis dix ans dans le développement de ce lieu (rénovation, potager collectif…). Le reste de son temps, il le consacre à ses autres passions, l’écriture et le développement personnel. À 36 ans, il signe son premier roman : Promets-moi d’être heureux.
Je balaie du regard les gens amassés dans la voiture. La plupart d’entre eux, regard vissé sur leur Smartphone, sont déconnectés du monde extérieur. Ils ne remarquent pas la jeune femme qui pleure discrètement, courbée sur son siège, ou le SDF qui agite sous leur nez son gobelet en plastique. L’existence est le plus grand miracle qui soit, et les gens passent leur temps à la fuir.
J’ai failli sauter de joie lorsque lebloglittéraire.com a été sélectionné pour recevoir Promets-moi d’être heureux dans le cadre de la Masse critique sur Babelio; il faut dire qu’il me faisait depuis quelques jours les yeux doux en rayon en librairie. Et j’ai été séduite dès les premières pages et tenue en haleine jusqu’à la fin par tant de beauté, de sagesse, de savoir et de partage.
Gabriel, 27 ans, vit dans son appartement parisien où il héberge depuis 7 ans déjà son cousin Noé et travaille dans une compagnie d’assurances. Une vie banale aux côtés d’un Noé asocial et joueur compulsif, accompagnée de temps en temps par un échec amoureux. La soeur de Gabriel, Clara, vient d’avoir un accident de voiture qui lui a coûté la vie, à elle et à son époux. Ils étaient alors 3 dans la voiture, leur petite Aziliz de 10 ans a été miraculeusement épargnée. Quelques jours avant le drame, Gabriel s’était vu faire une promesse à sa soeur; d’être heureux. C’est donc ce qu’il va s’employer à essayer de faire à présent. Se retrouvant être le tuteur légal d’Aziliz d’après la volonté de sa soeur, Gabriel se fait la promesse de s’en occuper au mieux. Et on en viendra à se demander par moments, entre eux deux, qui s’occupe l’un de l’autre? La petite Aziliz se révélera être d’une maturité exemplaire, étant parfaitement consciente du fonctionnement de l’Univers, vivant avec une joie et une confiance infinies à tout instant.
Lorsque Gabriel réalise qu’il lui sera impossible de tenir sa promesse en restant dans cet appartement et en vivant l’éternel recommencement travail – maison, il prend son courage à deux mains et décide de tenter le tout pour le tout. Il quitte son travail, son appartement et part dans une petite camionnette pour seule possession, accompagné de Noé et d’Aziliz fous de joie, pour vivre au coeur de la forêt en Bretagne. Il faudra trouver un endroit, un toit, de quoi vivre quelque part où ils ne connaissent personne. Reprendre tout depuis le début. Prendre un nouveau départ, libres.
La vie est un processus complexe, symbiotique. Chacun de ses aspects se nourrit des autres. Nous sommes des enfants issus de l’amour entre la terre et le ciel. Le ciel est à l’image de notre âme éternelle, et la terre à l’image de notre corps. Lorsque nous mourons, notre corps revient à la terre, redevient la terre. En fait, il n’a jamais cessé d’être la terre. Si tu prends n’importe quel atome qui te compose, son histoire est l’histoire de notre planète elle-même; avant, il était pierre, puis goutte d’eau, puis fleur, et mille choses encore avant de devenir toi. Il en sera de même après.
Avec ce premier roman écrit d’une belle plume rythmée, Célestin Robaglia nous fait voir les choses et le monde autrement, nous montre comment nous reconnecter à nous-mêmes et nous fait voyager dans les plus belles forêts nous rappelant qu’animaux, végétaux, minéraux, absolument tout est connecté. Grâce à la vie dans la forêt de nos 3 tourtereaux, on se souvient de nos émotions lorsque, enfants, nous jouions innocemment au milieu de la terre, de l’herbe, des arbres et du lac. De cet émerveillement à chaque mouvement de la nature, de l’effet que provoque le vent en soufflant sur les fleurs, la façon dont se déplacent les insectes et les différentes formes que prenait la terre humide une fois séchée. Cette petite bulle pleine d’oxygène, rien qu’à nous, où on a l’impression de refaire un tour.
On ressort de cette lecture comme on ressort d’une magnifique aventure, touché au plus profond, déjà nostalgique. Il est absolument impossible de ne pas s’attacher aux personnages et à ces endroits en pleine nature dont à la seule lecture le lecteur aura l’impression de s’être lui-même ressourcé.
Un véritable hommage à la vraie vie; à la vie telle qu’elle devrait vraiment être vécue.
Le chemin du bonheur n’a rien à voir avec celui de la justice. Si tu commences à compter les torts de chacun, tu ne t’en sors pas. Le choix de ne jamais se considérer comme une victime n’est pas une vision nécessairement vraie d’un point de vue moral, mais c’est sans conteste la plus efficace: si j’estime être à chaque instant le créateur de ma réalité, je m’offre l’opportunité de la changer quand le résultat que je vis ne me convient pas.
Je remercie très chaleureusement Babelio pour avoir sélectionné lebloglitteraire.com dans le cadre de la Masse critique, ainsi que les Éditions Solar pour l’envoi du roman.