Six fourmis blanches, Sandrine Collette
Le dernier, c’est celui qui glisse et qui disparaît sans que personne ne l’entende, celui qui se fait attaquer par les bêtes, celui qu’on perd.
Prêt à prendre froid dans les cimes enneigées où les autochtones du coin sacrifient aux Esprits des chèvres ? Bienvenue dans la nouvelle histoire de Sandrine Collette qui après nous avoir emmené chez des paysans Français complètement cinglés (Noeuds d’aciers), nous propose une randonnée avec six jeunes français tirés au sort par un tour opérateur pour vivre une expérience inédite.
Je suis ressortie de cette lecture mi-figue mi-raison sans vraiment savoir si j’avais aimé ou non. Découpés en deux en alternant, les chapitres entre deux personnages (Lou et Matthias), l’histoire nous est raconté via deux points de vues. Lou est une jeune femme qui n’a jamais vraiment fait, ni aimé la randonnée et qui espère, avec son compagnon, vivre une expérience unique. Très vite sympathique, Lou est resté le personnage que j’ai le plus aimé durant cette lecture là où certains m’ont vraiment semblé antipathique. Elle devient courageuse sans devenir un cliché face à la situation qui vire au cauchemar très vite.
J’ai été décontenancé par la tournure des événements, car à la lecture de la quatrième de couverture, je ne m’attendais pas du tout à ce que j’ai pu lire. Je pensais plus à sorte de kabbale vengeresse sur un groupe paumé en pleine montagne alors que pas du tout. Je n’ai donc pas du tout retrouvé tout ce que j’avais pu aimer dans le livre précédant. Pour autant, il y a vraiment eu des moments bon, voir très bon. Tout ce côté survivant où la montagne devient un vrai personnage à la fois accueillante, mais aussi mortel est vraiment l’âme du bouquin. Sandrine Collette sait créer une histoire crédible qui tient la route sans jamais tomber dans la série B ou le navet télévisuel.
Conclusion, un livre moins surprenant que Des Noeuds d’acier, mais tout aussi bon. Sans réel surprise, le roman fait le job. Celui de raconter une randonnée qui tourne mal où l’environnement devient le danger.
Edition Le livre de poche
312 pages
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