« Le Cercle des Poètes disparus » de N. H. Kleinbaum

« Le Cercle des Poètes disparus » de N. H. Kleinbaum


Résumé :

A Welton, un austère collège du Vermont, dans les années 60, la vie studieuse des pensionnaires est bouleversée par l’arrivée d’un nouveau professeur de lettres, M.Keating. Ce pédagogue peu orthodoxe va leur communiquer sa passion de la poésie, de la liberté, de l’anticonformisme, secouant la poussière des autorités parentales, académiques et sociales.
Même si le drame – le suicide d’un adolescent – déchire finalement cette expérience unique, même si Keating doit quitter le collège, il restera pour tous celui qui leur a fait découvrir le sens de la vie.

Mon avis : ♥♥♥♥♥

Bon alors déjà, un grand MERCI à Nath de Mes Lectures du dimanche pour m’avoir convaincu d’enfin le lire. Depuis le temps que j’en entends parler et que je ne me lance pas ! Grâce à toi, maintenant, je fais partie du Cercle 😀
Je m’en allai dans les bois parce que je voulais vivre sans hâte. Je voulais vivre intensément et sucer toute la moelle de la vie.
Mettre en déroute tout ce qui n’était pas la vie, pour ne pas découvrir, à l’heure de ma mort, que je n’avais pas vécu.
Quel merveille que ce roman ! Quel pépite ! Pourquoi n’est-il pas étudié ?! Par peur d’anti-conformisme peut-être ?!! C’est d’ailleurs tout l’enjeu de cette histoire. On y rencontre un professeur, Mr Keating, non seulement brillant dans sa matière (la littérature – oui en plus haha) mais aussi – et surtout – un professeur de vie qui va essayer de faire naître les enfants de sa classe. Une renaissance, ou plutôt une vrai naissance, qui sous-entend la véritable valeur de leur être et de ses désirs ; et non plus celle du besoin de la société de nous mouler et de nous diriger. « Oh oui ! Avocat, c’est prestigieux ! Tu feras ça mon fils ! », « Brille dans tes études si tu veux devenir quelqu’un ! ». Devenir quelqu’un ! Sentence sociétale ! Sentence assassine ! Mr Keating va au contraire laisser ces enfants devenir eux-même. Un sacré pamphlet contre le conformisme, et même un homme que l’on aurait qualifié d’hérétique plusieurs siècles en arrière et brulé sur le bûcher. Ici, pas de bûcher mais néanmoins des têtes coupés et une société qui continue de rejeter l’individualité – non pas l’individualisme qui la galvanise – je dis bien l’individualité : vous savez cette part de magie que chaque être à en lui-même, cette originalité qui le rend unique ! Voilà le sujet de ce roman, le besoin d’une Amérique de tuer les individualités pour créer une société empirique qui fonctionne sur les codes sociales et la hiérarchie face à un homme qui se dresse. Si la société fonctionnait de façon censée, je dirais même que Mr Keating serait la personnification de la statut de la Liberté ! Le symbole suprême de la Liberté elle-même !
Bon… je m’égare je crois. Pardon, mais quel bonheur que cette lecture et les débats soulevés ! Quelle émotion que la magie de ses pages ! Et, je finirai avec les mots de celui qui dans le film joue le professeur Keating… Un grand homme avec lequel mon enfance a souri et dont le sourire reste gravé dans ma mémoire. Un homme apparaissant dans tous les films cultes de ma génération, tous les films tendres pleins de belles émotions et de beaux sentiments… Mr Robin Williams… RIP. Ce sourire enfantin me manquera toujours…

« Le Cercle des Poètes disparus » de N. H. Kleinbaum

Un seul conseil : lisez-le, offrez-le et surtout partagez-le avec vos enfants !

Cercle Poètes disparus Kleinbaum