Auteur : Laurine RouxNombre de pages : 121Editions : du SonneurGenre : Contemporain, presque un conte
Résumé : Alors qu'elle vient d'enterrer Baba, sa grand-mère, et qu'elle arpente un monde à la croisée du réel et de l'imaginaire que traversent les plus curieuses légendes, une jeune fille, la narratrice, fait la rencontre d'un être sauvage, magnétique, étrange et taciturne, presque animal : Igor, qui livre du poisson séché à quelques vieilles femmes isolées dans la montagne. Avec lui elle connaîtra l'amour, décuplé par une nature étonnamment vivante et par tout ce que la jeunesse porte d'insolence.
Mon avis :
Avec l'aventure des 68 premières fois, j'ai pris l'habitude de me laisser guider par les choix des fées qui lisent pour nous et qui nous proposent les sélections d'une saison à l'autre.
J'ai donc aussi pris l'habitude d'être prise au dépourvue… Lorsque je fais, seule, mes propres choix de lectures, je vais facilement dans ma zone de confort. Or, les 68 c'est tout l'inverse, tu découvres des pépites que tu n'aurais jamais vu autrement (bien que je sois souvent dans des endroits remplis de livres qu'on appelle librairies ;) ).Dans "Une immense sensation de calme" j'ai découvert une femme aux antipodes de ma vie, de nos vies modernes.Elle est à la croisée des mondes et vit dans un univers totalement étranger à mes connaissances. Un monde où les hommes et les femmes sont solidaires de ceux qui sont "prisonniers" de la nature, du climat etc... Les valeurs ancestrales sont présentes et font que cette femme va poursuivre ce qu'on lui a inculqué : aider son prochain.Elle fera la rencontre d'un homme qui changera son destin et pour qui elle se révélera. C'est tout ce parcours initiatique à la limite de l'onirisme parfois que nous suivons dans ce premier roman. En lisant le résumé, je me suis dit que ça allait être vite lu et que ça ne me plairait pas forcément, un monde trop "reculé" avec une histoire d'humains hors du temps presque.En fait, ma surprise est montée crescendo au fil du livre. Je l'ai lu vite, certes, car le nombre de pages était peu important mais je l'ai lu avec un plaisir certain.J'ai été étonnée de mes réactions car sincèrement les mots et les idées m'ont comme envoutée. Je crois que ce qui m'a plu c'est la communion des humains avec la nature malgré sa dureté, le respect, la saveur et la singularité de la vie. C'est un texte que j'ai presque assimilé à un conte car j'étais parcourue par une sensation inhabituelle de calme alors que finalement le roman n'a rien de feel-good par exemple. C'est une histoire qui est magique car elle est capable de nous emmener dans une contrée inconnue car peu d'éléments pour situer le lieu, avec une héroïne dont nous ne saurons pas le nom mais qui sera l'atout majeur de cette histoire, et avec des émotions atypiques mais marquantes.
Finir la saison sur ce roman c'est un cadeau fantastique que m'a fait Eglantine. Merci !Quelques infos sur l'auteur :
Laurine Roux est une professeur de lettres modernes et auteur française.
Elle écrit des nouvelles et a reçu en 2012, le Prix International George Sand. Elle publie dans des revues, notamment «L'Encrier renversé» et la «Revue Métèque» et tient un blog du nom de "Pattes de mouche et autres saletés"
Lectrice de Giono, de Cendrars (dont elle fit l'objet de ses études universitaires) ou de Sylvie Germain, elle s'inspire de ses voyages dans le Grand Est glacial pour écrire ses premiers romans marqués, sauvages, organiques, non exempt de lyrisme ni de poésie.