En prenant de plus en plus d'ampleur chez Marvel, Donny Cates se fait plaisir en créant des personnages déjantés, parmi lesquels le Cosmic Ghost Rider. Apparu dans les pages de Thanos, il revient, encore plus et énervé que jamais, dessiné cette fois par Dylan Burnett...
Depuis ses débuts chez Marvel, Donny Cates a réussi à imposer sa marque de fabrique: des idées fortes, une exécution qui l'est encore plus, et des concepts aussi absurdes que géniaux. Entre un chien fantôme dans Doctor Strange, le retour du Sentry dans ces mêmes pages, et son travail sur Venom, l'auteur a de grandes idées, et veut créer son petit univers au sein de la Maison des Idées.
Sauf que là, il reprend un des gros moments délicieusement absurdes de Thanos Wins, à savoir le Ghost Rider Cosmique. Je ne vais pas révéler l'identité du personnage, qui n'est ni Deadpool, ni un précédent Rider (et ça fait plaisir!), mais on le reprend là où on l'avait laissé chez Thanos: mort. Sauf que sa mort n'est définitive, et que le repos qui lui avait été accordé est de courte durée. Il décide donc de se lancer dans une mission qu'on ne va pas spoiler ici, mais qui définira toute la série: du grand n'importe quoi.
Ici, on n'est plus dans une atmosphère de mort, de fin du monde et d'horreur comme sur Thanos: on est là pour rire devant des idées fracassées (une baston au Valhalla absolument délicieuse notamment) et pour suivre une quête qui promet d'être aussi absurde que jouissive. Donny Cates a compris qu'il ne réinventerait pas Marvel avec le titre, donc il se donne cinq numéros pour faire le plus de conneries possibles.
Et si vous accrochez à l'humour un peu bête de l'auteur, autant dire que vous allez adorer. Il se fait vraiment plaisir avec sa création, et lui donne une seconde vie aussi intéressante que la première. La quête lancée en fin de numéro promet, et les vannes qui fusent font qu'on dévore le numéro. Peut-être un peu trop vite d'ailleurs, mais ça vaut vraiment le coup. En plus, Dylan Burnett fait un excellent travail sur le titre, en donnant à l'ensemble une violence et une vivacité appréciée. C'est très cartoon, ça rappelle un peu Genndy Tartakovsky par endroits, et ça ajoute au côté fun du titre.