La rentrée littéraire approche à grand pas et aujourd’hui, je vous propose un petit détour par une maison que j’aime et dont je ne lis pas assez de titres. J’aime beaucoup leur travail d’édition avec des ouvrages très soignés.
Le rôle de la guêpe, Colin Winnette
Un nouvel élève vient d’arriver à l’orphelinat, un établissement isolé aux mœurs aussi inquiétantes qu’inhabituelles. Il entend des murmures effrayants la nuit, et ses camarades se révèlent violents et hostiles. Quant au directeur, il lui souffle des messages cryptiques et accusateurs. Seul et rejeté par ses pairs, le nouveau tente de survivre à l’intérieur de cette société inhospitalière.
Une rumeur court parmi les pensionnaires, selon laquelle un fantôme hanterait les lieux et tuerait une personne par an. Tous les ans, les garçons se réunissent, sous l’impulsion de quelques anciens, pour démasquer celui d’entre eux qu’ils pensent être le fantôme… et l’éliminer!
Simple mascarade potache ou mise en scène sordide pour justifier les meurtres rituels? Cette année, le prétendu fantôme a été clairement désigné : c’est le petit nouveau. Pour une simple et bonne raison, on ne l’a jamais vu saigner, et les guêpes, très nombreuses dans cette bâtisse, ne le piquent pas. La chasse aux sorcières peut commencer.
Pourquoi il me fait envie ? Pour l’ambiance et surtout parce qu’il me fait penser à un film vu quand j’étais adolescente qui, de mémoire, était de Del Toro. Il était question d’orphelinat, de fantôme et de foulard rouge. C’est très vague, mais je me souviens avoir adoré l’ambiance.
Magnifica, Maria Rosaria Valentini
Années 50. Dans un petit village des Abruzzes. La jeune Ada Maria est la fille d’un couple sans amour. Son père, Aniceto, passe le plus clair de son temps avec Teresina, sa maîtresse, ou enfermé dans son atelier de taxidermiste. Eufrasia se contente d’être mère et de noyer sa fragilité dans les soins qu’elle apporte à ses enfants.
Lorsqu’elle meurt prématurément, Teresina prend peu à peu sa place dans la maison. La jeune Ada Maria s’occupe alors de son frère en s’efforçant d’ignorer Teresina. C’est pourtant dans ce quotidien en dehors du temps, rythmé par la couleur des frondaisons, la succession des naissances et des deuils, que l’Histoire fait un jour irruption. Dans un bois avoisinant le village, Ada Maria aperçoit un jour une ombre. Il s’agit d’un homme, hagard, désorienté, il n’a jamais quitté la cabane où il s’est réfugié à la fin de la guerre. Il est allemand. Les deux êtres vont se rapprocher. De cet amour naîtra une petite fille aux yeux clairs et à la peau diaphane, Magnifica, changeant à tout jamais le destin tranquille auquel Ada Maria se croyait cantonnée.
Pourquoi il me fait envie ? Tout d’abord, pour sa couverture. Pardon, mais une couverture avec Waterhouse, moi ça m’interpelle et souvent pour le meilleur où en tout cas, je l’espère. Je suis aussi beaucoup intriguée par ce livre qui s’installe en Italie où deux mondes vont se croiser et faire face à son passé historique.
Le roman de Jeanne, Lidia Yuknavitch
Anéantie par les excès de l’humanité et des guerres interminables, la Terre n’est plus que cendres et désolation. Seuls les plus riches survivent, forcés de s’adapter à des conditions apocalyptiques. Leurs corps se sont transformés, albinos, stériles, les survivants se voient désormais contraints de mourir le jour de leurs cinquante ans. Tous vivent dans la peur, sous le joug du sanguinaire Jean de Men.
Christine Pizan a quarante-neuf ans. La date fatidique approche . Rebelle, artiste, elle adule le souvenir d’une héroïne, Jeanne, prétendument morte sur le bûcher. Jeanne serait la dernière à avoir osé s’opposer au tyran. En bravant les interdits et en racontant l’histoire de Jeanne, Christine parviendra-t-elle à faire sonner l’heure de la rébellion?
Pourquoi il me fait envie ? Pour deux choses : Science fiction et féminisme. Deux mots qui m’appellent à lire. Je suis très curieuse de voir cette dystopie qui reprend le personnage emblématique de Jeanne et le traitement que l’auteure fait de cette société futuriste.
Je vous donne rendez-vous dans quelques jours pour une nouvelle maison d’édition. Des envies particulières avec les sorties de Denoël ?
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