La rentrée littéraire 2018va être un excellent cru. Regardez la sélection de livre qui a déjà sa place sur mes étagères. Je ne suis pas assez optimiste pour me dire que j'arriverai à tous les lire cette année mais je compte bien découvrir tous ces romans.
« La première fois qu’ils se sont vus tous les quatre, le fils de Pierre n’a pas supporté un mot du fils de Déborah, ou peut-être était-ce juste un rire, et, pris d’une rage folle, il s’est mis à hurler qu’il les détestait, que de toute façon elle ne serait
jamais à son goût et Léo jamais son frère, puis il a attrapé un couteau de boucher aimanté à la crédence derrière lui et, le brandissant à leur visage, il a menacé de les tuer – cela faisait une heure à peine qu’il les connaissait. »
Tout le monde ne parle que du vivre-ensemble mais, au
fond, qui sait vraiment de quoi il retourne, sinon les familles recomposées ? Vivre ensemble, c’est se disputer un territoire.
Les mots des autres m’ont nourrie, portée, infusé leur énergie et leurs émotions. Jusqu’à la mort de mon frère, le 14 octobre 2015 à Montréal, je ne voyais pas la nécessité d’écrire. Le suicide d’Alex m’a transpercée de chagrin, m’a mise aussi dans une colère folle. Parce qu’un suicide, c’est la double peine, la violence de la disparition génère un silence gêné qui prend toute la place, empêchant même de
se souvenir des jours heureux.
Moi, je ne voulais pas me taire.
Alex était un être flamboyant, il a eu une existence belle, pleine, passionnante, aimante et aimée. Il s’est battu contre la mélancolie, elle a gagné. Raconter son courage, dire le bonheur que j’ai eu de l’avoir comme frère, m’a semblé vital. Je ne voulais ni faire mon deuil ni céder à la désolation. Je désirais inventer une manière joyeuse d’être triste.
Les morts peuvent nous rendre plus libres, plus vivants. »
Né d’une fille-mère bannie de la communauté rurale irlandaise où elle a grandi, devenu fils adoptif d’un couple dublinois aisé et excentrique par l’entremise d’une nonne rédemptoriste bossue, Cyril dérive dans la vie, avec pour seul et précaire ancrage son indéfectible amitié pour le jeune Julian Woodbead, un garçon infiniment plus fascinant et dangereux.
Balloté par le destin et les coïncidences, Cyril passera toute sa vie à chercher qui il est et d’où il vient – et pendant près de trois quarts de siècle, il va se débattre dans la quête de son identité, de sa famille, de son pays et bien plus encore.
Dans cette œuvre sublime, John Boyne fait revivre l’histoire de l’Irlande des années 1940 à nos jours à travers les yeux de son héros. Les Fureurs invisibles du cœur est un roman qui nous fait rire et pleurer, et nous rappelle le pouvoir de rédemption de l’âme humaine.
Le choix des mots, mais aussi la calligraphie, le papier, l'encre, l'enveloppe, le timbre, tout est important dans une lettre. Hatoko répond aux souhaits même les plus surprenants de ceux qui viennent la voir : elle calligraphie des cartes de v ux, rédige un mot de condoléances pour le décès d'un singe, des lettres d'adieu aussi bien que d'amour. A toutes les exigences elle se plie avec bonheur, pour résoudre un conflit, apaiser un chagrin.
Et c'est ainsi que, grâce à son talent, la papeterie Tsubaki devient bientôt un lieu de partage avec les autres et le théâtre des réconciliations inattendues.
Lorsque Hannah se décide enfin à annoncer à son mari qu’elle part, celui-ci est victime d’un AVC… et leur vie bascule en quelques secondes.
À seulement trente-deux ans, Tom ne peut plus ni marcher, ni manger seul, encore moins prendre Hannah dans ses bras. Prise au piège, elle décide de rester et de s’occuper de lui. Avec le temps et les nouvelles perspectives qui lui sont données, Tom reconsidère ses choix de vie et se révèle déterminé à sauver son mariage. Et si c’était le début d’une nouvelle histoire ?
À l'opposé, le marié, maquettiste de fusées, fasciné par la conquête spatiale, mesure tout à l'aune de la raison. Mais il a participé à la libération du camp de concentration de Dora et il sait quel prix certains hommes ont payé les avancées scientifiques. Les terreurs, les fugues, les séjours en hôpital psychiatrique de son épouse tant aimée achèvent de bouleverser le socle de ses certitudes.
Un roman existentiel sur le rêve américain, l'exploration intergalactique et les origines nazies de l'innovation technologique. Un conte sur la puissance des secrets et des mensonges. Un hommage brûlant à l'amour, si compliqué soit-il.
Autour d'elles, une galerie de personnages hauts en couleur devront suivre la fantasque Polly et ses idées farfelues... jusqu'à son ultime pied de nez à la mort et au désespoir. À l'encontre des clichés, Cent jours pour être heureux livre un véritable hymne à la vie sans jamais tomber dans la mièvrerie de la pensée positive. Avec beaucoup d'intelligence et d'impertinence, l'auteur nous entraîne dans la course folle de Polly à la poursuite du bonheur. Passant du fou rire aux larmes, le lecteur traverse à vive allure la palette des émotions de ces deux héroïnes : on se révolte, on se résigne, on hésite, on plonge... Mais on vit, coûte que coûte !
En dépeignant la vie d'un foyer moderne pris dans ses contradictions, Mareike Krügel nous donne à réfléchir sur le temps qui passe et les petits riens qui jalonnent une existence. D'un regard aiguisé où l'humour le dispute aux larmes, elle nous offre le portrait d'une femme qui est tout sauf ordinaire.
La rentrée littéraire 2018 est riche en belles sorties. Quels sont les livres de cette nouvelle rentrée littéraire qui ont déjà leur place sur vos étagères ?