Disponible sur Amazon Auteur : Maria J. Romaley Éditions Auto-édité Paru le : 24 Juillet 2018 103 pages numérique (mobi) Thème : Comédie romantique ******* Résumé : « Je mène un combat déterminé, et vain, contre Sainte Mère de l'Administration. Dès qu'on est intérimaire, ou que l'on fait un métier de création, on sort des clous sacrés de la catégorisation habituelle. Alors, quand ma conseillère du pôle emploi m'a envoyée faire une formation dans un centre pour adulte, j'ai vite senti l'arnaque. Moi qui aime le français et tout ce qui est littéraire, je me retrouve à apprendre... la comptabilité. Entre la directrice, qui se rapproche plus du rejeton démoniaque de Tatie Danielle et de Pinochet que d'une vraie enseignante, et ce fichu prof de français, trop sexy pour être honnête, je sens que mon année va être agitée.Comédie avec une pointe de romance. Un point de vue sur la société qui vous parlera !... » |
16/20
Je remercie Maria pour l'envoi de son livre.
Il s'agit d'une réédition, je connaissais donc l'histoire mais je dois avouer qu'elle a ce qu'il faut pour faire passer un bon moment. La couverture est plus fraiche que la précédente, plus dans le ton aussi. Je préfère celle-ci !
Lily-Anne a une licence de Lettres et grâce à l'intermédiaire de Pole Emploi, elle va se retrouver à reprendre ses études en... compta ! Tout cela parce que la conseillère a des offres d'emploi dans le domaine de la comptabilité. C'est d'une évidence, pas vrai ? L'année obligatoire, parce que sinon plus le droit d'obtenir d'aide de leur part, elle va devoir subir la directrice qui la prend en grippe ET le prof de français qui est là par obligation. Une année scolaire qui ne sera pas de tout repos.
« J’ai une licence de lettres. Si je voulais faire de la compta, je n’aurais pas suivi un cursus littéraire ! Mon explication m’avait parue logique pourtant. Cela relevait même du bon sens ! Je finis par enfin comprendre que non, la gentille dame face à moi ne plaisantait pas (et vraiment, vraiment pas). En plus, mes arguments ne semblaient pas la convaincre, si tant est qu’elle les ait entendus. —La formation commence début septembre, reprit-elle sans m’écouter. Elle est de trente-cinq heures de cours par semaine dans un centre spécialisé pour les adultes et à la fin de l’année, vous passez un baccalauréat professionnel en comptabilité... »
Étant passé par là, je veux dire que je suis de nouveau en plein dans les méandres de l'administration, je comprends tout à fait les réactions de Lily. Avoir des diplômes et être obligée de reprendre des études pour trouver un travail... à quoi servent les études ? Autant attendre d'être adultes et d'avoir la direction à prendre avec l'administration. Non il n'y a pas trop de choses dans l'histoire, je la trouve même plutôt enjolivée. Ce qui fait du bien c'est de pouvoir s'identifier au personnage. Oui, cela peut arriver, de se retrouver seul dans un endroit, ne pas avoir de vraie famille ou de vrais amis. Ou encore de ne pas oser demander de l'aide. Car on a de l'orgueil, de la fierté. Et puis on se débrouille pas si mal, non ?
L'auteur s'amuse avec son personnage principal. Elle n'est pas parfaite, ce n'est pas la plus jolie du lot, mais elle a énormément de cœur et de gentillesse en elle. Aider son prochain est naturel et même si elle n'a presque rien, elle est capable de le donner à autrui. Malgré tout ce qu'elle prend dans la tête, elle remonte la pente, jusqu'à ce que cette chère directrice qui ne doit pas y avoir le droit très souvent, lui mette le grappin dessus. Pourquoi est-elle sur son dos ? Parce qu'elle n'aime pas la langue française, d'une manière générale. Ou alors parce qu'il lui faut un bouc émissaire chaque année...
« Ma seule et unique soirée avec monsieur Douady devait justement rester la seule et unique. Enfin, au moins jusqu’à ce que je sorte du temple de la Sorcière Maudite (ma très chère directrice/ enseignante en comptabilité) et que j’atteigne les terres du Saint Diplôme du baccalauréat. Dans le monde réel, celui où l’on peut finir à la rue et où des gens meurent de faim ou de froid dehors, prendre le risque de perdre ma source de revenus était impensable. Je devais absolument me tenir loin des bras tentants de mon prof de français et bosser jusqu’à ce que mon cerveau coule par mes oreilles. Je devais réussir. Alors même si les mois à venir seraient terriblement longs et que j’avais peu d’espoir que monsieur Douady m’attende (après tout, pourquoi le ferait-il ?), je n’avais pas le choix. »
Dès le départ, les réticences de Lily ne l'aide pas, mais elle va faire tout ce qu'elle peut pour s'en sortir et obtenir une très bonne moyenne pour lui clouer le bec. Quant à ce prof sexy de français du prénom de Najim, hein quoi ? J'ai écris sexy ? Pardon, c'est une fausse erreur de ma part. Bref ce prof qui est là pour remplacer le prof qui aurait dû être là ne se sent pas à son aise. Il a l'habitude des étudiants, pas de lycéens. Un mauvais départ, une bonne claque imaginaire et une grosse remise en question. En bref tout ce qu'il lui faut pour se remettre sur les rails et mieux comprendre ses élèves.
Entre Lily et Najim, ce n'est pas un coup de foudre, c'est plutôt un coup de boule, sans le contact physique. De mauvais regards qui vont rapidement se modifier sous un ciel étoilé, avec les parents du prof pas loin. J'ai beaucoup aimé le voir entouré de sa famille. Leurs visions de la vie est belle. Savoir écouter, savoir regarder, ouvrir son coeur. C'est une belle notion. Malheureusement, prof, élèves, c'est impossible tant qu'elle est en cours. Il va donc falloir attendre un bon moment avant de pouvoir se lâcher. Une tension qu'ils ont du mal à contenir l'un comme l'autre.
Le livre est écrit sur les deux personnages. Nous avons donc leurs pensées, leurs actes, leurs prises de têtes.Les sentiments évoluent petit à petit. Les mois passent, le boulot devient acharné et les incertitudes restent. Maria utilise de beaucoup d'humour pour faire passer un phénomène de société qui pourrait nous donner le bourdon.
En conclusion, une histoire qui donne donne la pêche et quoiqu'il se passe avec les administrations, il faut savoir faire le dos rond pour obtenir ce que l'on désire, même si c'est dur ! Une petite histoire à découvrir.