Je n'ai jamais été bavard de mon vivant. Maintenant que je suis dans un cercueil, j'ai toute latitude de soliloquer. Depuis que le couvercle s'est refermé sur moi, je n'ai qu'une envie : me justifier, définir mon rôle dans les événements survenus, donner quelques clés pour comprendre les tenants et les aboutissants de ce qui n'est qu'un fait divers. Je n'ai pas un penchant au regret, mais il me faut faire mon examen de conscience, si inutile qu'il soit désormais. Le souvenir que je laisse est celui d'un partisan des solutions hybrides, habitué à ajourner, soucieux de n'exaspérer personne, de ne pas empirer les choses manquant de diplomatie. Je ne suis pas un de ces vieux hiboux formalistes, ni un de ces faiseurs d'embarras toujours persuadés d'être supérieur à tout le monde. Non, j'ai veillé à ne pas incommoder mes proches, pas seulement par horreur des dissensions domestiques, mais parce que je ne suis pas un homme à problèmes.
Je n'ai jamais été bavard de mon vivant. Maintenant que je suis dans un cercueil, j'ai toute latitude de soliloquer. Depuis que le couvercle s'est refermé sur moi, je n'ai qu'une envie : me justifier, définir mon rôle dans les événements survenus, donner quelques clés pour comprendre les tenants et les aboutissants de ce qui n'est qu'un fait divers. Je n'ai pas un penchant au regret, mais il me faut faire mon examen de conscience, si inutile qu'il soit désormais. Le souvenir que je laisse est celui d'un partisan des solutions hybrides, habitué à ajourner, soucieux de n'exaspérer personne, de ne pas empirer les choses manquant de diplomatie. Je ne suis pas un de ces vieux hiboux formalistes, ni un de ces faiseurs d'embarras toujours persuadés d'être supérieur à tout le monde. Non, j'ai veillé à ne pas incommoder mes proches, pas seulement par horreur des dissensions domestiques, mais parce que je ne suis pas un homme à problèmes.