We are family…
Chéri ( apportant un bol de chips dans le salon): C’est l’heure du film à thèmes. C’est à qui de choisir ?
Moi (piquant une chips et lui souriant ): C’est à mon tour ! Je choisis le thème des soeurs.
Chéri ( très curieux): Pourquoi les « soeurs » ?
Moi ( d’une façon solennelle ): Lorsqu’un récit traite de la relation entre deux membres d’une famille, cela ne peut être qu’intense… Comme dans « Mister Babadook ». (avec un petit sourire) Tu t’en rappelles ?
Chéri ( ayant un frisson ): Hum… C’est vrai que c’était intense et… Effrayant.
AUTEUR: Isabel Ashdown
TITRE: JUSTE AVANT LA NUIT
ÉDITEUR, ANNÉE: Cherche Midi, 2018
NOMBRE DE PAGES: 368 pages.
Si vous ne connaissez pas le film « Mister Babadook » , je vous conseille vivement d’y jeter un coup d’œil… Avec une petite lumière allumée à vos côtés.
Le thème de la famille, plus particulièrement, des différentes relations qui la composent, est une riche source d’aspiration. On peut s’inspirer de son propre vécu ou de son entourage, de ses amis et bien d’autres encore. Alors, quand il est utilisé dans un huis clos oppressant, la situation risque d’être aussi explosif que dans « Juste avant la nuit » d’ Isabel Ashdown
Résumé:
Huis clos sur l’île de Wight.
Lors des funérailles de leur mère, Jess retrouve sa sœur Emily, perdue de vue depuis près de quinze ans. Emily lui propose de venir habiter chez elle et son mari, James, dans leur maison de l’île de Wight. Le soir du Nouvel An, le couple part faire la fête et laisse Jess avec leur bébé, Daisy. Lorsqu’ils rentrent, au petit matin, la police est là. Daisy a disparu. Le cauchemar commence. Bien vite, le commissaire Jacobs, en charge de l’enquête, relève des incohérences dans les récits des uns et des autres. Entre secrets et mensonges, les relations entre les protagonistes se fissurent peu à peu au cours d’un huis clos éprouvant. Que s’est-il réellement passé cette nuit-là ?
C’est la nuit de Saint-Sylvestre… Pourtant, le calme règne dans la maison jusqu’à que ses babillements rompent le silence… Dire que ce petit ange au doux sourire a réussi à illuminer sa vie. Puis tout chavire… Une tache de sang, un cri étouffé et l’obscurité qui emporte tout.
Voilà un thriller qui a retenu toute mon attention dès ses premières pages. L’autrice a su me mettre face à une intrigue qui ne pouvait qu’aiguiser ma curiosité. La base de celle-ci se repose sur les retrouvailles des deux soeurs, Emily et Jess, lors des funérailles de leur mère. Après une séparation de plusieurs années et les circonstances de leur rencontre, on aurait pu penser qu’il y’aurait une sorte d’animosité latente et des vieilles blessures prêtes à être dévoilées. Mais c’est loin d’être le cas. Emily accueille chaleureusement sa sœur prodigue au sein de son foyer et lui présente son mari James, sa belle-fille Chloé et son bébé, Daisy. Elles sont enfin réunies… Et puis, le drame arrive.
Alors se met en place un huis clos oppressant où les apparences s’effacent pour laisser place à des troubles secrets. La narration va s’alterner entre les deux sœurs nous offrant ainsi deux regards différents sur la situation tout en nous dévoilant le passé commun des deux jeunes femmes. L’autrice arrive ainsi à nous insuffler des doutes et à nous faire porter un regard suspect sur Emily et Jess mais aussi sur les autres membres de la famille et leur entourage. Tout est amené par touches de rebondissements et de révélations.
En ce qui me concerne, ce que je vais surtout retenir de cette lecture, c’est la relation que partagent Jess et Emily, car la tension concernant l’intrigue connaît une légère baisse à un moment de l’histoire. Tout en apportant une notion psychologique fort bien menée, j’ai savouré de découvrir la personnalité de ces deux femmes et la raison qui a provoqué leur séparation durant de longues années. L’adage « on ne choisit pas sa famille » semble très bien s’illustrer ici !
Conclusion:
Si vous êtes friand de thriller psychologie aux lourds secrets familiaux, « Juste avant la nuit » saura vous embarquer dans une tumultueuse intrigue. Entre amour, haine, joie, tristesse, jalousie, empathie, les personnages se dévoileront à vous sous de nombreuses facettes.
Et bien que l’intrigue connaît une légère baisse de tension, vous ne lâcherez pas ce roman sans en connaître les conséquences de cette terrible nuit Saint-Sylvestre.
Personnellement, j’ai quitté cette lecture avec un sourire… Teinté de sadisme.
(Image à la une de Denis Spichkin )