Il y a quelques mois, je vous présentais « Une journée exceptionnelle » de Kaira Rouda qui inaugurait la Collection Noir des éditions Charleston. Je découvrais en même temps le genre thriller domestique. Après cet étrange et intrigante découverte, je souhaitais continuer mon exploration du genre avec « La vengeance d’une maîtresse » de Tamar Cohen.Je remercie chaleureusement les éditions Charleston de dégoter des nouveautés pour nous.
Après cinq années de passion secrète, Clive quitte Sally pour se consacrer à sa famille, la laissant s’effondrer.
Tout commence par une promenade innocente devant chez lui, une petite visite à la brasserie où travaille son fils. Puis Sally se met à épier la femme et la fille de Clive sur Facebook.
Mais rien de grave, n’est-ce pas ? Tout le monde fait ça, non ?
Jamais, depuis Liaison Fatale, les répercussions d’un adultère n’avaient été exposées de façon si dérangeante et avec autant d’humour noir. La Vengeance d’une maîtresse est un premier roman très prometteur. Car après tout, qui n’a jamais rencontré de femme tout à fait normale qui a perdu la raison après avoir eu le cœur brisé ?
Le thriller est un genre littéraire que je connais peu, mais que j’ai de plus en plus de plaisir à découvrir. Et sans aucun doute, le thriller domestique est fait pour moi.
« La vengeance d’une maîtresse » est un thriller surprenant tant sur la forme et sur le fond.
Le roman est écrit comme un journal intime. Après avoir été la maîtresse de Clive pendant plusieurs années, Sally se fait lâchement larguer. Paumée et déprimée, Sally entame une thérapie et sur les conseils de sa psychologue, elle commence l’écriture de son histoire de maîtresse dans un journal intime.
La forme de journal intime est une construction du récit particulière à la fois fascinante et dérangeante. Tamar Cohen nous plonge directement dans les méandres de l’esprit de son héroïne, Sally. Nous connaissons toute la psychologie du personnage et pourtant nous ignorons encore beaucoup de détails. Un effet voulu par l’auteur, car en plongeant dans l’esprit de Sally de cette manière, nous n’avons qu’une partie de la vérité. Pouvons-nous la croire ? Ne délire-t-elle pas à certains moments ? Comment faire la différence quand un seul point de vue est délivré ?
Le journal intime ou l’échange épistolaire est une forme de récit que j’apprécie rarement. Elle me plaît dans un premier temps, car elle est inhabituelle, mais très vite j’ai un sentiment de lassitude.Pour une fois, ce sentiment de lassitude ne s’est pas installé après quelques chapitres. Le récit est long à se mettre en place et pâtit d’un manque cruel de rythme. Cependant passé le premier quart du roman, j’étais plongé dans l’histoire.
Les pensées de Sally sont obscures et parfois choquantes. Le cerveau humain peut aller très loin dans son cheminement de pensée ce qui est fascinant et terrifiant. Le fait que l’histoire ne soit pas découpée en chapitre donne l’impression de stagner. Il faut réussir à passer outre.
Ce thriller est sombre, bien mené et intelligent. Tamar Cohen y décrit la descente aux enfers d’une femme au coeur brisé dont les désirs ont été étouffés par un homme à la morale douteuse.
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