La marcheuse de Samar Yazbek

La marcheuse de Samar Yazbek
La marcheuse de Samar YazbekRésumé :Rima aime les livres, surtout Le Petit Prince et Alice au pays des merveilles, le dessin et… marcher. La jeune fille, qui ne parle pas, souffre d’une étrange maladie : ses jambes fonctionnent indépendamment de sa volonté, dès qu’elle se met à marcher elle ne peut plus s’arrêter.
Un jour d’août 2013, alors qu’elle traverse Damas en bus, un soldat ouvre le feu à un check-point. Sa mère succombe sous les balles et Rima, blessée, est emmenée dans un hôpital pénitencier avant que son frère ne la conduise dans la zone assiégée de la Ghouta. Et c’est là, dans cet enfer sur terre, que Rima écrit son histoire.
À travers la déambulation vive et poétique de cette adolescente singulière dans l’horreur de la guerre, Samar Yazbek continue son combat pour exposer aux yeux du monde la souffrance du peuple syrien.
Moi j'en dis :Depuis ma lecture du roman "Les portes du néant", j'attendais la prochaine publication de Samar Yazbek avec impatience. Quand j'ai découvert que l'auteur était annoncée à la rentrée littéraire j'étais au paroxysme de la joie. Forcement, avant même de commencer cette lecture, je partais avec trop d'attentes. Résultat, sans être déçue je ne suis pas pleinement emballée. Je dirais même plus, je ne suis pas emballée par la forme, alors que le fond était intéressant.
Dans ce roman, Samar Yazbek, donne la parole à Rima, une jeune fille qui paradoxalement, a fait le choix de ne plus parler sauf pour réciter le Coran. Rima a aussi la particularité de ne pas pouvoir s'arrêter de marcher. Ainsi, elle a grandi attachée à son lit, à sa mère, à son frère... Elle a surtout grandi au contact des livres auprès d'une bibliothécaire lumineuse. Ses livres de chevet ne sont autres que Le Petit Prince et Alice au pays des merveilles.
Muette par conviction, entravée par ses proches pour l'empêcher d'aller vers son destin et passionnée de lecture et de dessin, autant dire que Rima est une héroïne hors du commun dans le Damas de 2013.
Un jour, un énième contrôle à un check-point tourne mal, sa mère est tuée par un soldat et Rima est blessée. Après un court séjour dans un hôpital pénitentiaire elle sera recueillie par son frère et fera une plongée, la tête la première, dans la guerre qui fait rage.
Cette guerre, elle va nous la raconter. Et c'est là que le bât blesse ! La manière dont elle nous raconte son histoire m'a profondément agacée. La structure de son récit est complètement éclatée. Elle nous parle d'une chose, s'éparpille pour nous en parler d'une autre, ou nous annoncer qu'elle va le faire prochainement avant de tomber dans une nouvelle digression. Pour illustrer sa dispersion, elle compare la construction son histoire à une balle transparente qui rebondit dans tous les sens pour éventuellement revenir au point de départ. En soi pourquoi pas, mais, le récit est pollué par mille et une répétitions et au bout d'un moment, j'avais envie d'aller à l'essentiel, de savoir tout simplement qui, quoi, comment, où et pourquoi.
Ça me brise le coeur d'écrire ça, parce que je comprends tout à fait la portée symbolique de la déambulation du récit, en lien direct avec le trouble qui pousse la jeune fille à marcher vers l'infini... Là encore, cette marche sans fin est symboliquement puissante ! Mais je me suis lassée, parce que bien que dynamique, ça manque de fluidité.
Verdict : Le roman précédent de l'auteur m'avait transcendée, forcement, j'avais trop d'attente pour celui-ci. Les infos : Date de parution : 22/08/2018Editeur : Editions StockNb. de page : 304 pagesPrix : 20€99
J'ai découvert ce roman grâce aux éditions Stock.Merci à vous, pour cette opportunité de lecture !
N'oubliez pas, c'est mon avis : Aimez, détestez, peu importe respectez.Au plaisir.
La marcheuse de Samar Yazbek