Justice League Dark #1

Suite à Dark Nights: Metal, la Justice League étend son activité ; Wonder Woman forme ainsi la Justice League Dark, l'équipe qui doit s'occuper des phénomènes paranormaux dans l'univers DC. Sur cette nouvelle série, James Tynion IV retrouve son compère de Detective Comics, Alvaro Martinez Bueno, ce qui est un très bon argument de lecture.

Très clairement, DC Comics a décidé de capitaliser sur la célébrité de ses personnages afin de créer les nouvelles Justice Leagues. Si celle de Scott Snyder regroupe les plus grands héros et héroïnes de DC, les deux autres reposent avant tout sur les stars des films passés et à venir, à savoir Wonder Woman pour Justice League Dark et Aquaman pour Justice League Odissey - repoussé jusqu'à fin septembre. Autant dire que cette manière de vouloir surfer sur la notoriété de la célèbre amazone suite au succès du film est flagrant sur le titre de Tynion et Martinez puisqu'on se demande pourquoi elle semble être autant affectée par le sort de la magie suite aux événements de Dark Night: Metals. À vrai dire, le personnage est le seul à ne pas trouver sa place dans le casting alors qu'elle recrute et dirige l'équipe. Ce n'est qu'un détail - d'autant plus que c'est une bonne chose que Wonder Woman soit à la tête d'une faction de la Justice League, mais Tynion n'arrive pas à justifier cela dans sa mise en place.

En fait, c'est toujours le même problème avec Tynion chez DC, ses débuts de série sont un peu lourdingues avec beaucoup de discussion pour expliquer l'inexplicable comme si cela allait donner plus de consistance à son histoire. Mais, je trouve que le contexte, l'ambiance générale, comment il intègre Man-Bat au groupe et la révélation finale suffisent largement à donner envie.

Certes, l'intrigue principale rappelle ce que Doctor Strange a vécu récemment - l'utilisation de l'Oblivion Bar n'aidant pas à ne pas penser à la concurrence - mais Tynion ne fait pas un copier-coller. Certes, il semble qu'il y ait une énième conspiration globale et que le Source Wall ne fait pas que des malheureux et des malheureuses, mais le scénariste arrive d'un tour de passe-passe assez chouette à impliquer tout le casting.

L'ambiance est assez réussie grâce aux dessins impeccables de Martinez qui arrive à rendre dynamique les scènes de dialogue - parfois bavardes. Mais, il arrive aussi à créer des lieux surprenants et retransmet parfaitement le côté surréaliste de certaines scènes. Si le dessinateur n'est pas voué à changer à chaque numéro, nous sommes bien parti·e·s pour avoir une série au fort potentiel.

Justice League Dark #1