Mariana Zapata / Cultissime

Par Ninie W. @ninie067
Cultissime
  • Auteur : Mariana Zapata
  • Serie :
  • Genres : Romance
  • Editeur : J'ai Lu
  • Collection : J'ai Lu Love Addiction
  • Publication: 30/ 05/ 2018
  • Edition: Poche
  • Pages : 632
  • Prix : 8,80€
  • Rating:

Résumé :

Lorsque Reiner Kulti, l'icône internationale du football, devient l'entraîneur de son club, Salomé exulte. Elle va côtoyer de près celui qu'elle vénère depuis toute petite et vivre un rêve éveillé ! Mais, une semaine à peine après le début des entraînements, la désillusion est totale. Son héros se révèle distant, voire insaisissable. Comment Salomé a-t-elle pu fantasmer sur cet homme glacial ? Hors de question pour autant d'abandonner la partie et de regagner le banc de touche. Car elle compte bien se dépasser pour impressionner le cultissime Reiner...

Avis de Shie Castee :

J'ai pris ce livre sans grande conviction... à la vu du résumé, je me suis dit, " aller, encore une romance ou ils vont se sauter dessus à la première occasion... " à l'image de certaines séries sur le sport, qui restent, assez agréable à lire, mais surtout dont le style est assez courant...

Et je suis tombée sur un livre totalement différent.

Tout d'abord, l'héroïne Sal, est footballeuse. C'est elle la narratrice, le livre est de son seul point vu, chose qui m'a un peu frustrée, mais juste un peu car j'aurais à plusieurs occasions voulu savoir ce qui se passait dans la caboche du monsieur.

Apres le livre est particulièrement long. 640 pages.... Dans ce genre de littérature, j'avoue ne pas souvent en rencontrer et cette fois ci, j'en ai eu pour mon plaisir. On a le temps de s'attacher aux personnages, de les savourer, même si à la conclusion j'en aurais aimé encore un peu plus. L'avantage d'un tel nombre de page, c'est que vous vous retrouvez avec des personnages très complets et une galerie de personnages secondaires bien approfondis.

On découvre Salomé, footballeuse dont une " erreur de jeunesse " a empêché de faire partie de l'élite. Ca ne l'empêche pas d'avoir le plaisir de jouer et la " niaque " sur le terrain.

C'est une fille sympa, rigolote, impliquée dans la vie associative, mais surtout une sportive dont la vie se résumé à un mot : foot.

Depuis toute petite son idole est Reiner Kulti, un footballeur allemand qui est depuis deux ans à la retraite maintenant. Cet homme, dont elle est la plus grande fan, est à l' origine de sa passion pour le sport, et surtout son plus grand amour depuis ses 11 ans...

Alors quand un matin son idole endosse la fonction d'assistant du coach, quelle n'est pas sa surprise. Il ne faut pas perdre ses moyens et continuer à jouer, s'entrainer....

Mais l'homme n'est pas du tout ce a quoi elle s'attend. Il est froid, distant, imbu de sa personne, ne décroche pas un mot et semble s'ennuyer lors des entrainements.

J'avoue que le portrait de Reiner n'est pas des plus reluisants au début du livre... à un tel point que je me suis demandée si il y allait vraiment avoir une romance. C'est un connard et c'est même le surnom que lui donne Sal à un moment.

Mais Salomé est déterminée, plusieurs indices lui dévoilent un Kulti différent de ce qu'il veut bien laisser entrevoir.

J'ai adoré ce livre ...

Tout d'abord il y a l'héroïne qui est rigolote. Devant sa star, elle ne sait pas quoi dire et très vite son mantra devient " caca " car comme tout le monde, sa star va aux toilettes !!!!! et ce style d'humour se retrouve tout au long du livre, que ce soit pour les surnoms qu'elle donne a Kulti ou les réflexions qu'elle lui fait.

Et elle a son franc parlé et certains de ses éclats sont assez impressionnants.

L'auteur nous dévoile aussi toutes les coulisses du sport professionnel que ce soit les journalistes et les bloggeurs, la pression mise par les dirigeants des clubs, la pression que subissent les joueurs au niveau de leur santé, de leur image et de leur communication.

Et surtout on découvre un sport, le foot féminin, très peu reconnu et médiatisé. L'héroïne doit travailler en dehors de ses entrainements pour avoir un salaire, sans compter les sacrifices faits pour avoir atteint un tel niveau en sport.

L'auteur insiste surtout sur l'apprivoisement entre les deux héros. Les efforts que déploie Sal pour intégrer Rey à l'équipe : avec un jeu de Uno ou a un entrainement, son franc parlé qui la démarque des autres, et surtout le fait qu'elle ne prenne pas de gants avec lui.

Voila, je voulais vous parler de ce livre, de ce coup de cœur. Comme quoi un résumé basique et une couverture quelconque peuvent si vous vous y attardez, vous faire passer a coté d'une histoire qui vous fera passer un bon moment de lecture voir un coup de cœur.

J'espère vous avoir donné envie de découvrir ce livre.

Bonne lecture

Extrait :

(Reiner a refusé de signer un autographe au père de Sal .)

Je retirai mentalement mes chaussettes de grande fille et les jetai au sol. Qu'il aille se faire foutre, ce connard. Si j'avais porté des boucles d'oreilles, je les aurais ôtées aussi pour les confier à Harlow.

Mes bras tremblants et mon cœur battant me poussaient vers l'avant. Je le trouvai. Il était juste là, qui compulsait tranquillement des notes dans un classeur - grand et solennel, sans manifestement songer qu'il venait de heurter les sentiments de l'homme le plus important de ma vie.

Ne lui balance pas ses quatre vérités directement à la figure.

Ne le traite pas de fléau ou de Dictateur.

En cet instant, je me fichais bien de qui il était ou de qui il avait été. C'était juste un trouduc avec un problème d'attitude et qui avait commis l'impensable. C'était une chose que de se comporter en connard avec moi ou mes coéquipières mais là, il avait blessé mon papi, et ça, je ne le tolérerais pas.

- Hé ! aboyai-je à la seconde où je fus assez proche.

Il ne leva pas les yeux.

-Hé, la grande saucisse allemande !

Cette phrase venait-elle vraiment de sortir de ma bouche. Quand la saucisse allemande en question leva les yeux, j'en conclus que oui, je l'avais bien proférée à haute voix. Bon, j'aurais pu lui lancer largement pire, au fond, et puis à ce stade, ce n'était pas comme si je pouvais encore reculer.

-Vous vous adressez à moi ? demanda-t-il.

Je me concentrai sur la tension de mes avant-bras, sur la colère qui s'était enflammée dans ma poitrine, et je laissai les mots sortir.

-Oui, à vous. Vous n'en avez peut-être rien à foutre de soutenir l'équipe, là-dessus pas de problème. J'ai pigé, môssieur. Vous voulez nous parler comme à des merdes ? Pourtant vous savez pertinemment que vous n'êtes pas en position de l'ouvrir sur ce qui doit se faire ou pas, non ?

Je ponctuai ma saillie d'un regard indiquant que je lui suggérais de se rappeler ce que j'avais fait pour lui. Ce connard d'hypocrite.