Jefferson
Jean-Claude Mourlevat
Gallimard jeunesse
1er mars 2018
272 pages
Dans la veine de La ballade de Cornebique, JCM nous enchante de nouveau avec cette histoire de hérisson qui doit trouver le vrai coupable d’un meurtre dont il est le principal suspect.
Je ne reviendrai pas sur les qualités de romancier de JCM, sur son talent pour rendre un texte vivant, alerte, truculent, je l’ai écrit maintes et maintes fois à l’occasion de chaque publication. Cette nouvelle année scolaire qui s’anonce, j’offrirai ce texte à mes élèves, c’est sûr, parce que c’est un bon crû (un poil en-dessous de Cornebique tout de même) et que je vais prendre un grand plaisir à leur lire.
J’aime particulièrement ce petit clin d’œil qu’il glisse dans de nombreux romans sur ses anciens textes. Ici, c’est à Cornebique qu’il adresse un petit signe.
Et comme Mourlevat aime étonner son fidèle lecteur, une fois n’est pas coutume, il s’engage pour la défense des animaux et dénonce les déplorables conditions dans lesquelles sont abattues ces bêtes qui deviendront pour nous humains, de la viande. Ce qui m’a immédiatement fait penser à l’excellent Défaite des maîtres et possesseurs de Vincent Message. En général, je n’aime pas trop lorsque les auteurs jeunesse se veulent trop moralisateurs, sous prétexte qu’ils s’adressent à des enfants, mais JCM le fait avec finesse, il n’insiste pas trop lourdement, et ça passe. On sent bien qu’il fait passer le message : l’homme peut très bien se nourrir sans tuer d’animaux, mais bon…
Et dernière petite chose qui m’a fait sourire : l’employée et nièce du coiffeur assassiné se prénomme Carole…
Ultime question : JCM a fini son texte pour adultes Mes amis devenus sur un hérisson, serait-ce Jefferson ?
J’espère que Mourlevat va écrire encore longtemps, parce qu’il séduit tous les élèves (de CM) à qui je lis ses textes. Le préféré de tous restant toujours La rivière à l’envers suivi de très près par La Ballade de Cornebique.